Un film de facture assez classique dans sa réalisation mais au scénario puissant porté par ses deux interprètes principales.
Premier film de Corneau pour moi, dernier pour lui...
L'allure théâtrale de l'ensemble et les plans quasi minimalistes (scènes avec deux ou trois plans au maximum) donne un côté très figé, froid à ce film qui pourrait entièrement être défini par ce mot.
La froideur semble point d'orgue dans cette mise en scène qui a pour seul décor les bureaux froids d'une entreprise, entourés par les buildings métalliques et vitrés de la Défense.
La première partie, sorte de huit clos anxiogène est saluée par la présence oppressante et éprouvante d'une Kristin Scott Thomas toujours impeccable et magnifiquement malsaine dans ce rôle qui lui va comme un gant. Tout ne tourne qu'autour de "Christine", qui il faut l'avouer prend légèrement la tête.
Le deuxième partie relève plus du téléfilm de france 2 du vendredi soir que du grand cinéma français. Mais on suit néanmoins avec beaucoup d'intérêt le plan machiavélique aux premiers abords plus que foireux d'une Ludivine Sagnier en état de grâce.
Même si esthétiquement il n'y a rien, scénaristiquement et au niveau du jeu la maîtrise est là, de bout en bout, jusqu'à un twist final qui vient dérouter les règles du thriller psychologique.
A voir maintenant le remake de De Palma...