J'ai vu ce film un peu par hasard.
Le synopsis ne me disait pas, mais alors... pas du tout (genre film d'action pur produit aseptisé du cinéma américain d'action), mais je me le suis mis sous le coude pour un dimanche d'ennui (comme aujourd'hui) (on est dimanche, au fait...).
Ce fut une excellente surprise de voir la tête du protagoniste principal (nul autre que Kevin Costner, qui, dans mon inconscient collectif individuel a, je ne sais pour quelle raison, toujours eu un crédit sympathie énorme (je ne désespère pas de le voir jouer un jour un vrai rôle qu'il mérite tant...).
Curieusement, la surprise plaisante m'a un peu donné confiance,, confiance qui était déjà lourdement entamée par, je l'ai déjà dit, le synopsis du film.
"Un fou criminel le plus fou de l'histoire de l'humanité dépourvue d'émotion tavu va se voir implanter la mémoire d'un agent de la CIA et va devoir sauver l'humanité contre tout le monde - gentils et méchants...", puis, phrase de fin pour donner envie de voir le film: "Mais c'est quoi donc qu'il va se passer quand on met un fou furieux et un gentil américain dans un même cerveau??? hein?... non mais sans blague...".
Deuxième plutôt bonne surprise, même si lui n'a jamais gagné dans mon estime ses lettres de noblesse, je dois le confesser: Tommy Lee Jones.
Non pas que cet acteur m'ait, déjà à proprement parler époustouflé, mais il a contribué à mes yeux, malgré tout, à plusieurs américanités filmiques (oui, une expression à moi...) qui ont rempli largement leur rôle de distraction.
Jusque là, je ne vais pas le cacher, déjà que la première surprise (Costner) n'a pas vraiment suffi à balayer la perplexité qui m'avait gagné depuis dix minutes, mais alors... Lorsque j'ai vu le professeur Jones, j'ai senti le plan assez foireux du casting qui cherche à rattraper un film vide.
Ce film aurait pu ne même pas me donner envie d'écrire une critique ici, jusqu'à ce fameux moment...
C'est lorsque le protagoniste à la profondeur psychologique proche d'un chef de la police bidon de film américain lambda a fait son apparition que j'ai eu un électro-choc.
Qui entends-je tenir des propos de chef de la CIA dont on cerne immédiatement le caractère type développer par un scénariste réellement sans aucune imagination? Garry Oldman lui-même.
Il m'a semblé donc voir ici de la confiture jeter aux cochons un peu trop friqués, un peu trop en manques de bons scénaristes, que sont les producteurs formatés du cinéma hollywoodien. Une confiture même pas super bonne tant on aurait tué dans l'oeuf le plus petit moyen de faire de ce film un bon film.
Bref, je me sens après ce film comme un enfant qui regarderait d'un oeil livide des porcs manger une confiture dont moi seul aurais su que les fruits sur l'arbre, eux, auraient pu être super bons...
Dommage.