Comme d'autres œuvres de science-fiction, Total Recall : Mémoires programmées ou Transcendance, les greffes de mémoire s'insinuent à la SF contemporaine, Criminal : Un espion dans la tête est un mixte de Volte/Face et de Renaissances, un Tecno-Thriller d'espionnage réalisé par le cinéaste de The Iceman, Ariel Vromen. Les souvenirs et les compétences d'un agent de la CIA décédé au cours d'une mission top-secrète sont implantés dans un imprévisible et dangereux prisonnier dénué d'émotion, qui devient alors l'unique espoir d'achever la mission.
Une pléiade de stars pour une course-poursuite contre la mort avec Kevin Costner (Les Incorruptibles, Le Grand Jeu) en criminel trépané, Gary Oldman (Sid et Nancy, Hitman & Bodyguard) en patron excité de la CIA et Tommy Lee Jones (Les Yeux de Laura Mars, Mechanic : Resurrection) en savant fou.
Au casting déjà impeccable s'ajoute l'Ex-Miss Israël 2004, Gal Gadot (Fast and Furious 4, Wonder Woman), Jordi Mollà (Jambon, Jambon, Au cœur de l'océan), Ryan Reynolds (Blade : Trinity, Hitman and Bodyguard), Michael Pitt (À la rencontre de Forrester, Ghost in the Shell), Amaury Nolasco (Aniki, mon frère, Out of Control), Alice Eve (Trop belle !, Manipulations) et Scott Adkins (Un seul deviendra invincible 2 : Dernier Round, Triple Threat).
Dégagé moi ce déchet !
À Londres, Bill Pope, un agent de la CIA en opération à Londres est envoyé en mission par son supérieur, Quaker Wells. Mais celle-ci se transforme en piège quand il est capturé et torturé à mort par Xavier Heimdahl, un anarchiste espagnol. Welles fait alors appel au docteur Franks, chargé de transférer la mémoire de Pope dans un autre corps. Le réceptacle choisi est celui de Jérico Stewart, un criminel impitoyable, qui a passé sa vie en prison.
Si on me fait mal, je le rends au centuple !
Si la science-fiction ne serre que de point de départ à ce récit de conspiration mondiale, qui a besoin aussi du ressort dramatique de la famille en deuil. Malheureusement le scénario signé par les scénaristes Douglas Cook & David Weisberg est particulièrement affligeant, dans une surenchère d'enjeux internationaux, d'une cohabitation à deux esprits et l'idylle naissante avec la veuve. Mais Vromen possède le sens du rythme de l'action avec un quota respecter d'explosions, de fusillades et de courses poursuites. Il insuffle efficacement un incroyable cynisme aux personnages, notamment Jérico le personnage de Costner véritable cobaye tueur dépourvu de tout sens moral qui humanisme au fil de l'histoire, Kévin loin de son registre habituel porte littéralement le film sur les épaules. Entouré d'une distribution incroyable dont Gary Oldman en minimum syndical et Tommy Lee Jones qui lui semble être le seul personnage sous-exploité de la distribution. Un divertissement à trente-cinq millions de dollars qui n'a su exploiter tous ses moyens et ses talents pour se démarquer des productions similaires.