Prim Son Creak
Le titre en anagramme ça peut faire « fils guindé grincement ». Je me suis creusé la tête, t'as vu. Rarement j'ai vu dans un film des scènes de sexe risibles à ce point. On n'y ressent...
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le 18 oct. 2015
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Ça devait arriver, nous sommes mort depuis des années à vivre dans ce
lieu pourrissant. Regarde ce que nous sommes devenus.
Soigneux comme toujours Guillermo Del Toro présente un univers fantastique dans le genre romantico-gothique d'une beauté visuelle magistrale nous faisant entrer dans la vie et la psychologie de chacun de ses personnages. L'histoire nous conte celle d'une jeune femme propulsée après la mort de son père dans le lugubre manoir de Creamson Peak. J'ai été littéralement fasciné par le mélange entre les différents genres qui composent l'oeuvre entre la romance, l'épouvante... ainsi que cet aspect visuel très victorien qui offre une fable mélancolique d'une beauté exceptionnelle et qui m'aura totalement immergé et ému dans son concept.
La photographie est somptueuse et d'une profondeur troublante. Vous pouvez faire pause à n'importe quel moment du film que la photographie sera toujours aussi belle et travaillée. Les décors du manoir (par ailleurs assez incroyable) y sont pour beaucoup, on aurait presque l'impression qu'il est doté d'une véritable âme. J'irai même jusqu'à dire que ce manoir lugubre à la fois enchanté et ensanglanté est le personnage principal de cette histoire.
L'esthétique de Crimson Peak est vraiment le point culminant et le plus abouti de cette sombre poésie. C'est un magnifique et sombre voyage féerique et gothique, un vrai conte noir comme seul Guillermo Del Toro sait les confectionner.
Les costumes sont finement élaborés et d'une beauté en parfaite harmonie avec le lieu. Cette oeuvre n'est pas un film d'horreur qui a pour but de faire peur mais bien au contraire de raconter une histoire en prenant soin du développement de chaque aspect.
L'essence du scénario s'apparente à une fable romantico morbide, se concentrant sur l'instant présent avec beaucoup de classe. Au travers de cette oeuvre Guillermo nous refait partager sa passion pour les ambiances oniriques, sanglantes et gothiques, où chaque plan parle de lui-même simplement par son image. On a plus l'impression d'assister à une allégorie graphique plutôt qu'un film dans sa plus simple forme.
Comme il a su si bien nous le présenter avec Le Labyrinthe de Pan, une violence brutale surgit au quotidien à travers une histoire enchantée. Guillermo nous fait comprendre que fatalement les humains sont plus dangereux que les fantômes et autres créatures, qu'il aime tant nous présenter. Cette production est avant tout un régal pour les yeux qui n'abuse pas de fond vert et qui développe par-dessus tous ses personnages.
Le rythme assez lent nous laissant le temps d'apprécier les comédiens tous plus épatants les uns que les autres, avec une mention spéciale pour Jessica Chastain qui m'a impressionné, laissant enfin tomber ses habituels rôles de femme au foyer (à ce moment-là).Tom Hidelston est surprenant. Il possède une sorte d'étincelle qui captive. Quel bonheur de le voir jouer dans un rôle où il n'est pas un dieu nordique rabaissé. L'héroïne principale incarnée par Mia Wasikowska est vraiment crédible et propose un jeu d'actrice assez proche dans sa manière d'aborder celui qu'elle a incarné avec Alice dans : le fameux "Alice au pays des merveilles" de Tim Burton.
La bande-son est magique, s'adaptant parfaitement au long métrage. Dès la première seconde du film la musique utilisée est des plus captivantes. La première note se fait mystérieuse nous plongeant directement dans un univers envoûtant en nous annonçant d'entrée de jeu la couleur.
Crimson Peak n'est pas dénué de défauts, à commencé par son scénario un peu trop prévisible et assez mal dosé dans son rythme. Plus de rythme aurait été plus favorable et aurait surtout bien plus servi l'intrigue et ses enjeux. Certes l'intrigue est présente tout du long mais je l'ai trouvé assez prévisible à quelques endroits. Malgré tout, Crimson Peak peut être pardonné de ses petits défauts grâce à sa beauté technique qui nous délecte ainsi que la qualité de sa narration plutôt intuitive.
Un long métrage passionnant, par ses thématiques avant tout basées sur l'obsession du détail, et du rêve d'un drame passionnel sur les interdits avec toujours en son sein une violence esthétiquement gothique. C'est pourquoi je résume Crimson Peak à un rêve éveillé dont on ne peut sortir totalement indemne. Un roman noir à ne pas en douter qui je pense laissera certain sur leur fin et d'autres pantois, pour peut que l'on aime un film basé avant tout sur son esthétisme.
Crimson Peak c'est quelque chose de plus philosophique, et de plus grandes importances que l'histoire elle-même. Je tiens tout de même à rassurer, cela raconte bien entendu un récit qui tient la route, ayant des choses à narrer, exposer et dépeindre.
CONCLUSION:
Poète et moderne à la fois, autant émouvant qu'horrifique, aussi taciturne que sublime dans sa texture, voilà ce qui me pousse à dire que Creamson Peak est une oeuvre d'une beauté à couper le souffle. Une peinture animée de 2 heures rondement menées d'une main de maître par Guillermo Del Toro. Une allégorie réfléchi par les couleurs, les sons et les rythmes imposés par son cinéaste telle une poésie dans toute sa splendeur.
Une proposition remarquable dans sa manière d'aborder plusieurs formes d’amours, de souffrances et de folies, pour en conserver que ces quintessences.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 100 de mes meilleurs films tous genres confondus. et Classement du meilleur au pire des films d'horreur dont j'ai fait une critique
Créée
le 29 sept. 2018
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19 commentaires
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