Beware of Crimson Peak

Fascinant objet que ce Crimson Peak dont les bandes annonces nous ont honteusement mentis (enfin à moi en tout cas).

Je me suis installé dans la salle pensant me retrouver devant un film d'horreur et finalement me voilà en train de regarder une histoire d'amour gothique. Mais ce serait mentir que de dire que Crimson Peak n'est pas un film d'horreur. Il en emprunte pas mal de codes et quelques scènes assez angoissantes viennent troubler le spectateurs de temps à autres mais ce n'est pas le coeur du film.
Crimson Peak n'est pas non plus un film de fantômes, c'est un film avec des fantômes pour reprendre une citation de celui ci. Les fantômes ne servent qu'à guider le récit ou plutôt guider les pas de la protagoniste interprétée par la très jolie Mia Wasikowska.

Crimson Peak est une histoire d'amour donc, mais une histoire d'amour glauque et malsaine à l'image du manoir dans laquelle elle se déroule. Une histoire d'amour sur fond de complot et d'assassinat. Inutile donc d'emmenez votre conjoint(e) pour une soirée romantique, c'est raté d'avance.

Les acteurs crèvent presque tous l'écran excepté Charlie Hunnam qui manque encore une fois cruellement de charisme.

Côté esthétique, on a l'habitude avec Guillermo Del Toro, c'est sublime, l'éclairage est parfaitement maîtrisé, le design des fantômes est très réussis, les décors somptueux. Un sans faute.

On pourrait pesté contre un scénario assez prévisible mais je ne vais pas voir un film pour être complètement retourné par de multiple rebondissements. C'est prévisible donc, mais bien foutu et intéressant et c'est bien le principal.