Ingmar Bergman nous plonge au coeur de la douleur et des faux-semblants avec toute la sobriété et retenue nécessaire ... nous sommes en totale empathie avec les personnages sublimés par des gestes mesurés et un décor de château magnifique composé pour l'essentiel de trois couleurs : le noir, le rouge et le blanc qui pourraient chacune correspondre à une des trois soeurs, le blanc pour la pureté d'Agnès, le rouge pour la passion de Maria et le noir pour le côté sombre de Karin. La servante Anna pouvant représenter la luminosité, c'est-à-dire la vie.


Dans une extrême concision et de manière très épurée, nous découvrirons les faces cachées de ces personnages pour notre plus grand émerveillement.


En toile de fond seront traité de manière non conventionnelle avec le même dépouillement les thèmes de la nostalgie de la jeunesse, de la relation de couple, de la peur de la mort et des conventions de la morale puritaine.

PiotrAakoun
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 10 Films, Les plus belles claques esthétiques et Mon top111 films

Créée

le 10 févr. 2017

Critique lue 1.3K fois

22 j'aime

5 commentaires

PiotrAakoun

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

22
5

D'autres avis sur Cris et chuchotements

Cris et chuchotements
Colqhoun
10

Critique de Cris et chuchotements par Colqhoun

Une femme se meurt lentement, depuis plusieurs années. Ses deux sœurs et une servante se relaient à son chevet pour l'accompagner dans ses derniers instants. Face à la douleur et à cette mort...

le 6 août 2010

35 j'aime

2

Cris et chuchotements
guyness
7

Fondu au rouge !

Est-ce que l'ex-groupe de Jack White (White Stripe) a vu ou s'est inspiré du film d'Ingmar Bergman ? Mystère ! (j'ai en tout cas jamais lu quoi que ce soit allant dans ce sens). Toujours est-il que...

le 12 août 2011

34 j'aime

11

Cris et chuchotements
BorisBenateau
10

"Il est tôt lundi matin, et je souffre"

Si Cris et chuchotements est un film au rythme lent, c’est que Bergman nous donne le temps de souffrir. Entre les instants d’agonie intense et les « accalmies » qui laissent ressurgir des douleurs...

le 28 avr. 2020

23 j'aime

10

Du même critique

Paris, Texas
PiotrAakoun
10

Critique de Paris, Texas par PiotrAakoun

Ce film représente quelque chose de très particulier pour moi ... je l'ai vu à sa sortie en salles en 1984 et il m'a directement interpellé, je n'avais que 22 ans à l'époque et je ne pense pas que...

le 25 janv. 2015

55 j'aime

20

Voyage au bout de l'enfer
PiotrAakoun
8

Critique de Voyage au bout de l'enfer par PiotrAakoun

Film très ancré dans son époque et surtout très américain dans sa conception, il présente à mes yeux autant de qualités que de défauts. Il peut autant plaire ou agacer pour les mêmes raisons. Le...

le 3 févr. 2013

48 j'aime

20

Barberousse
PiotrAakoun
9

Critique de Barberousse par PiotrAakoun

J'ai pris beaucoup de plaisir à revoir ce chef d'oeuvre de Kurosawa en tentant d'analyser tout ce qui m'a plu ... D'abord du point de vue esthétique, les cadrages sont par moments géniaux : à ras du...

le 3 mars 2013

41 j'aime

4