Ne voulant pas rester sur le souvenir désastreux du film "L'appel de la forêt" (Chris Sanders 2020) et en attendant le film de Wellman (1935), j'ai regardé ce soir une valeur un peu plus sûre : Croc-Blanc dans la version produite par Walt Disney (encore) en 1991…
Là, il y a un vrai chien et non une (ou plusieurs) peluche (s) numérisée (s)…
D'ailleurs, en référence au commentaire de @pierrick qui me donnait une raison très pertinente à la numérisation de l'animal dans "l'appel de la forêt", une société de défense des animaux a assisté/conseillé la réalisation de Croc-Blanc et garanti que nulle maltraitance n'avait été constatée et que les combats étaient juste simulés… Comme quoi, quand on veut, on peut…
Le scénario du film s'éloigne un tantinet de celui du livre. Je dirais, brut de fonderie, que le roman est plus viril et plus dur. C'est un peu normal qu'un producteur comme Walt Disney ait adouci les personnages et les actions étant donné le public visé.
Les deux romans sont en miroir l'un de l'autre, "un chien quitte la civilisation en Californie pour retrouver ses racines dans la forêt" versus "un loup quitte la forêt pour finir sa vie paisiblement en Californie". Là le scénario du film modifie la conclusion du roman en faisant rester le loup (le chien-loup) en Alaska. Ce qui a du sens aussi.
Le film "Croc-Blanc" présente des scènes intéressantes de domestication de Croc-Blanc par son jeune maître, d'autant plus intéressantes que le chien avait toutes les raisons de se méfier de "ces dieux" pas toujours bienveillants.
Pour résumer le film, j'ai apprécié l'analyse sobre et efficace de la relation homme -animal, les scènes spectaculaires entre chiens ou entre chien et l'ours (vrai, lui aussi), bien que souvent simplement suggérées ou écourtées.
De plus, pour ne rien gâter, la musique est très belle et la photographie des paysages de l'Alaska où a été tourné le film, splendide.
En bref, Walt Disney aurait-il perdu la main entre 1991 et 2020