Viole-moi
Crocodile Fury s'ouvre sur l'un des meilleurs générique qui soit. Les noms (sans doute des pseudos) des gens de l'équipe technique qui défilent, alors qu'en font on a une voix off qui déconne déjà...
Par
le 23 mai 2016
12 j'aime
Intrigue hautement capillotractée et particulièrement incompréhensible, où il est question d’une sorcière, de vampires (à l’allure de zombies), d’un maître des mers et d’un crocodile vénère qui bouffe tout sur son passage (et qui accessoirement, lui arrive de prendre parole).
Sachant que Crocodile Fury (1988) a été réalisé par Godfrey Ho (sous le pseudonyme de Ted Kingsbrook), un réalisateur hongkongais fourbe et malhonnête qui avait l’habitude de mettre en scène ce que l’on appelle « un film 2 en 1 », à savoir qu’il réalisait des séquences qu’il montait ensuite avec un film préexistant (et donc, n’ayant aucun lien entre eux) pour ne faire plus qu’un seul et même film. Résultat, l’ensemble s’avère incohérent, avec d’un côté, le film originel avec des acteurs thaïlandais et de l’autre, les nouveaux reshoots réalisés pour l’occasion avec des acteurs occidentaux ! Concernant le film d’origine, il semblerait qu’il s’agisse de Kraithong 2 (1985) de Sompote Sands.
Comme c’était déjà le cas avec Ninja Terminator(1985), un énième « film 2 en 1 » réalisé par Godfrey Ho, le résultat final est un bon gros bordel WTF où tout a été remonté et redoublé, ajouté à de nouvelles séquences sans queue ni tête et par conséquence, ne voulant plus rien dire. On se retrouve avec des villageois en proie à un terrifiant crocodile et un maître chelou qui beugle des "abracadabra" en pleine lévitation (film d’origine), face à une sorcière qui fait ses moulinets avec ses bras tout en repérant (elle aussi !) "abracadabra".
L’intrigue et les ¾ des acteurs étant asiatiques, on s’étonne de constater que tous les prénoms soient occidentaux. Cooper, Jack, Maria Monica, Don, Peggy, Steven, Donald, ... des prénoms qui détonnent et décrédibilisent encore plus le film. Ajouter à cela, un crocodile aux dents acérées qui, de temps à autre, lui arrive de voler et même de rugir, sisi… des séquences WTF à l’image du pseudo Moïse qui sépare le fleuve en deux, des trucages moisis, des crocodiles en caoutchouc et une banalisation du viol.
Heureusement pour nous, le résultat est tellement mauvais qu’il en devient involontairement drôle, sans compter que son double VF est terriblement mauvais, ce qui a le don de le rendre sympathique. Un film hautement complexe à comprendre (l’effet 2 en 1), armez-vous de courage et de patience.
Enfin, sachez que l’affiche est aguicheuse et surtout mensongère (vous ne verrez jamais un mec badass façon Rambo se battre à main nu face au croco et on cherche encore la présence de l’hélicoptère, ainsi que de la ravissante naïade).
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Nanarland : «le meilleur» ㋡ du pire ☹ des nanars et ☣ Films vus pendant la pandémie de Covid19 / Coronavirus ☢
Créée
le 21 mars 2021
Critique lue 162 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Crocodile Fury
Crocodile Fury s'ouvre sur l'un des meilleurs générique qui soit. Les noms (sans doute des pseudos) des gens de l'équipe technique qui défilent, alors qu'en font on a une voix off qui déconne déjà...
Par
le 23 mai 2016
12 j'aime
Crocodile Fury est un traumatisme, un festival surréaliste qui provoqua hilarité et hystérie collective lors de sa diffusion à la Nuit du Nanar au cinéma l'Univers de Lille, et ce malgré l'état des...
Par
le 19 déc. 2010
12 j'aime
1
Alors soyons clair, ce n'est ni un chef d'oeuvre, ni un vrai film... c'est un "2 en 1" ! Les adeptes de mauvais films sympathiques connaissent bien le principe sans pitié de certaines boîtes à nanar...
Par
le 18 mai 2010
3 j'aime
Du même critique
Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...
Par
le 22 juin 2022
37 j'aime
Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...
Par
le 5 mai 2011
27 j'aime
18
Suite à un typhon, le robot d’assistance Roz (alias ROZZUM 7134), fait naufrage sur une île inhabitée. Dans un environnement hostile et qu’il ne comprend pas, il va devoir s’adapter pour...
Par
le 14 oct. 2024
22 j'aime
7