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Eisernes Kreuz.
Ne vous réjouissez pas vous les hommes, Car même si le monde s'est levé pour arrêter l'ordure, La putain qui l'a engendré est à nouveau en rût. (Bertolt Brecht) Quoi de plus naturel pour Sam...
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28
La chienne est encore en rut
Deux personnages présentés : ce salaud de Stransky dans son bel uniforme d’officier avec pour unique ambition de rentrer avec une croix de fer, et Steiner en situation de combat avec pour seul horizon de survivre et de fêter les rares moments de répit (d’ailleurs, il ne sera plus défini que comme ça car incapable de retourner à la vie civile). Ils se rencontrent et l’engrenage du drame se met en route, car entre eux se créent une animosité, puis une hostilité et enfin une agression ouverte.
On voit bien l’horreur du front de l’est, de ses pilonnages, de son chaos et de sa misère (la phrase « Où sont mes chars ? Où est mon soutien aérien ? » de Stransky est touchante de naïveté). Et la partie derrière les lignes soviétiques (avec ces magnifiques T34) est très chouette avec son cortège de malheurs (les soldates du pont, la difficulté à traverser les lignes…).
Mais l’élément le plus délicieux de ce film, c’est sa fin. Au moment où on croit le point de non-retour atteint, quand Steiner est seul et perdu, et que Stransky paraît misérable avec son manteau plein de poussière et sa barbe de trois jours, au moment où il est inévitable qu’ils s’entre-déchirent enfin… Steiner donne une arme à son rival et ils partent seuls affronter l’armée soviétique, dans une scène où l’héroïsme le dispute au trivial, puisque celui voulant gagner sa croix de fer se révèle incapable de recharger son pistolet-mitrailleur. Et enfin ce magnifique éclat de rire d’une ironie terrible.
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Créée
le 7 sept. 2024
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