Cruella émerge comme une étonnante révélation. Ce film, avec son rythme effréné et son esthétique léchée, nous plonge dans une exploration flamboyante de la mode. Les costumes, élégants et soignés, incarnent l'essence même du récit, offrant un spectacle visuel en harmonie avec l'ambition du film.
Cependant, certaines ombres viennent ternir ce tableau. La 3D des dalmatiens, bien que loin d'être catastrophique, marque une rupture avec le réalisme ambiant, nous rappelant soudain notre statut de spectateurs. De même, les escapades cartoonesques de certains personnages, bien qu'amusantes, semblent détonner avec l'ensemble, introduisant une note de dissonance dans la mélodie visuelle du film.
La bande-son, malgré une sélection judicieuse, flirte parfois avec l'excès, ressemblant davantage à une playlist Spotify qu'à une œuvre pensée pour enrichir le récit. Elle balance entre la fraîcheur et le déjà-vu, sans pour autant nuire à l'expérience globale.
Devant la caméra, Emma Stone se révèle dans un jeu oscillant entre audace et finesse. Si par moments son interprétation frôle l'excès, elle parvient néanmoins à capturer l'essence complexe de son personnage, témoignant d'un travail notable sur l'accent et la présence.
Le scénario, bien qu'efficace, navigue en eaux connues, sans réelles surprises, mais avec suffisamment de dynamisme pour maintenir l'intérêt. La fin, attendue, ne déçoit pas, concluant l'aventure sur une note satisfaisante.
En somme, Cruella s'affirme comme une proposition solide pour ceux en quête d'un divertissement dynamique et visuellement stimulant. Malgré quelques accrocs dans son tissu narratif, le film réussit à divertir et à surprendre, se posant comme une option de choix pour un moment de détente cinématographique.