Loin d'être un grand film, « Crush le club des frustrées » (en voilà un titre vendant du rêve!) a néanmoins quelques jolies mérites. C'est dépaysant, on sourit sincèrement à plusieurs reprises et les personnages sont vraiment attachants, sans oublier quelques répliques et un aspect plutôt « libéré » de bon aloi. Après, ce n'est pas très original, et on a l'impression d'avoir déjà vu cela en mieux et surtout en plus subtil, mais cela passe sans trop de problèmes, d'autant que l'équilibre entre drame et comédie est relativement réussi.
Dommage, toutefois, que John McKay en fasse parfois un peu trop, une étrange dimension morale venant pointer le bout de son nez à la fin, d'autant que certaines réactions ne sont alors pas très crédibles (en même temps, le cerveau humain est tellement compliqué qu'on se dit pourquoi pas...). Heureusement, l'œuvre peut se targuer d'un trio ô combien charmant, mais si Andie MacDowell et Imelda Staunton sont biens, on n'a d'yeux que pour Anna Chancellor, irrésistible brune au charme ravageur dont je découvre très tardivement l'existence : une vraie révélation. Bref, loin d'être marquante, une histoire d'amour et (surtout) d'amitié se regardant toutefois avec un certain plaisir : plutôt sympathique.