En préambule je tiens à dire que j'adore ce film et qu'il figure parmi les meilleurs films de SF des années 90 selon moi. Ceci étant dit je vais tenter de vous résumer l'histoire de Cube en peu de mots : un groupe d'individus disparates qui sont réunis dans un lieu inconnu et dans un temps inconnu doivent s'allier pour s'en échapper. Il faut voir Cube comme une allégorie de la société humaine, chaque protagoniste représentant un archétype et le Cube symbolisant en quelque sorte l'aliénation des hommes par le système dans une allégorie qui n'est pas sans rappeler celle du 1984 d'Orwell ou de l'œuvre de Kafka. Vous devez également savoir que le long métrage de Vincenzo Natali est le prolongement d'un court métrage qu'il a réalisé précédemment et qui reprenait cette idée. Cube est une production fauchée, certes, mais on ne le ressent pas du tout tant la mise en scène virtuose et le contexte du huis-clos ne laissent jamais entrevoir l'indigence de son budget. Si les acteurs surjouent un peu (cela leur confère paradoxalement un aspect plus authentique), le scénario demeure captivant du début à la fin et les rebondissement se multiplient de manière logique et inventive. En outre le réalisateur a le bon goût de ne pas répondre aux questions qu'on se pose comme qui est à l'origine du Cube, pourquoi on enferme des humains dedans et qu'est ce qu'on gagne une fois à l'extérieur de ce dernier. Vous l'aurez compris, Cube est un ovni cinématographique qui repose sur un concept simple mais terriblement efficace, qui jouit d'une mise en scène habile et qui demeure intemporel de part son aspect minimaliste. En résumé, un chef-d'œuvre ignoré de nos jours mais d'une incroyable modernité malgré l'amateurisme de sa production.