Cube (division par) Zéro

Je viens de me mâter la trilogie dans l'ordre d'apparition, je vais vous donner mon ressenti dans l'ordre chronologique de la sortie des films:

Cube: C'était sympa, un peu lourd de retrouver les clichés de mise-en-scène des années 90 mais ça se laisse regarder. A la fin du film je me suis dit; ok c'est pas du grand art mais au moins la fin donne envie de se poser des questions et ça semble volontaire. Très franchement s'ils en étaient restés là, j'aurais pas grand chose à dire, c'est plutôt cool en vérité même si aujourd'hui on a quand même beaucoup mieux.

Cube² (HyperCube / Tesseract x1 / 2^3 Cube² - 6 Cubes ): Le scénario a maintenant commencé depuis dix bonnes minutes et je suis toujours occupé à me demander de quelle manière le carré de 1 peut donner 2 ... Le fait de pinailler là dessus témoigne que je n'étais vraiment pas près pour le bullshit pseudo-scientifique qui allait suivre. Un vrai bordel que ce tesseract de l'enfer où la gravité se barre se cacahuète, le temps ralenti d'une pièce à l'autre, s'accélère, boucle sur lui-même... C'est pas hyper maîtrisé mais ça donne naissance à une intrigue qui se laisse suivre sans mal pour déboucher sur un final catastrophique qui semblait vouloir dire: "Vous en faites pas, un jour on vous apportera les réponses aux questions que vous vous posez quand un scénariste suffisamment talentueux sera d'attaque pour remettre de l'ordre dans tout ce bordel mais en attendant faut bien qu'on termine le film alors..."

Cube Zéro: Je m'attendais à un titre genre "Cube au Cube" pour suivre la logique développée jusque là mais étant donné que personne n'a semblé vouloir recoller les morceaux d'incohérences et la fin rushée de l'opus 2 pour apporter un peu de clarté, c'est naturellement qu'ils se sont penchés sur un préquelle.

Le film ouvre sur un malchanceux aspergé d'un liquide qui le transforme littéralement en pâte à modeler Play-Doh, s'en suit le générique puis le vrai scénario commence, cette fois ci hors du Cube pour retrouver la régie, les abominables cerveaux de toute cette opération et c'est, comment dire ? Décevant,(??) de constater à quel point ces cerveaux ne semblent pas plus savoir que les spectateurs pourquoi ils font ce qu'ils font ni pour qui.

Ne vous attendez pas à des révélations mais plutôt à un enchaînement de scènes un peu goofy qui semblent elles-mêmes prendre le sujet en dérision tant elles ne savent pas dans quelle direction évoluer.

Je pense que Cube Zéro marque la fin d'une franchise, qui, après coup, doit bien admettre qu'elle ne savait pas où elle va ni quel message elle pourrait bien délivrer.

Un petit plus cependant pour le Dr Gregory House version wish qui fait office de grand méchant et qui m'a beaucoup fait rire par ses répliques fatiguées et son look nanardesque, en dehors de quoi, une fois de plus, on sort de l'expérience avec plus de questions que de réponses même si certains raccords son fait avec le premier opus (en échange, le second opus semble avoir été complètement oublié).

Je ne retiendrai finalement que le premier pour son côté Huis Clos plutôt bien fichu pour l'époque et le type de film, le second avait quelques éléments SF supplémentaires que j'ai trouvé accrocheurs mais avec beaucoup d'incohérences scénaristiques et une fin bâclée de chez bâclée mais alors ce préquel... On va juste essayer d'oublier.