Tilman Singer, cinéaste allemand remarqué avec Luz en 2018, nous revient avec Cuckoo - présenté au Festival européen du film fantastique de Strasbourg (FEFFS) dans la catégorie Compétition internationale de films fantastiques - un projet beaucoup plus ambitieux que son premier long, et je dois dire assez maîtrisé. Réalisation solide, casting assez cool - mené par la jeune Hunter Schafer (excellente), et un scénario à la fois étrange, déroutant, donc assez intriguant.
L'histoire : Gretchen, 17 ans, quitte à contrecœur sa maison américaine pour aller vivre avec son père qui vient d'emménager dans une station des Alpes allemandes avec sa nouvelle famille. Très vite, Gretchen est tourmentée par des bruits et des visions étranges...
Alors déjà, si jamais vous avez une certaine affinité pour les films qui flirtent avec l’étrange, l’insaisissable, et qui vous laissent une petite sensation de malaise et d’incertitude, quand bien même le film prendrait son temps quitte à risquer de vous laisser sur le carreau, alors Cuckoo est probablement fait pour vous. Dès les premières minutes, Tilman Singer nous plonge dans une atmosphère épaisse, empreinte d'étrangeté et de mystère, où la normalité semble vaciller à chaque instant. Il y a, il me semble, une bonne grosse dose d'influence de Dario Argento dans tout ça. Pas tant visuellement - quoique ; et puis de toute façon ça se discute, le réal Italien ayant expérimenté des styles assez différents (pour le pire et le meilleur) tout au long de sa carrière - mais dans la menace du film et la manière dont elle nous est peu à peu présentée, dans le coté presque onirique de ce glissement chelou de ce qu'on pense être la normalité, la réalité, et évidement jusqu'au ce principe même d'une étrangère débarquant dans un environnement européen étrange, plein de bizarreries et au sein d'une communauté cachant des secrets...
[...]
Retour plus détaillé sur notre blog ici !
https://lesgloutonsducinema.blogspot.com/2024/10/cuckoo-tilman-singer.html