Bonjour Tristesse

J'ai passé ce week-end seul, désoeuvré, à me mater une gigantesque collection de films asiatiques.

Enfin quand je dis asiatiques, on se comprend, j'ai tapé dans le sud-coréen et le jap. Et essentiellement des films d'horreur. Ou suffisamment tintés de paranormal pour me mettre dans un mal certain lorsqu'il s'agissait de quitter ma chambre, traverser un couloir obscur, pour me rendre aux toilettes en passant à côté d'une salle de bain dont les miroirs reflétaient mon ombre plus sombre encore que l'obscurité.
Qu'est-ce qui peut bien m'attirer dans ces films remplis de tristesse, de nostalgie et d'effroi ?
J'en ai pas la moindre idée. Et à vrai dire on s'en fout. Cure fit partie de ces innombrables films et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a marché à merveille sur mon petit subconscient fragile.
Il semblerait qu'en vieillissant, la peur ne marche plus de la même façon, car Cure n'est pas un film d'horreur.
Pourtant, il m'a fait flipper.

Je crois qu'une chose que j'aime beaucoup dans les films asiatiques, ce sont aussi ces ambiances de cités. Ces grands immeubles, à la fois modernes et délabrés. Ces pardessus à l'ancienne.
Un truc qui me marque, c'est que ce cinéma réussit je trouve, là où le cinéma français échoue avec les mêmes intentions (et paradoxalement réussissait plutôt bien auparavant).
L'ambiance générale du film est très réussie. On aime à perdre notre regard dans certains plans larges, quand les plans rapprochés sont pleins de petits détails.
Le montage est clair, la narration fluide, ce qui permet au réalisateur de nous balader à son gré.

Et en fait, j'ai pas grand-chose à dire sur ce film, car je n'avais plus l'impression de voir un film.
J'ai toujours pensé qu'une très bonne histoire faisait oublier à son récepteur le support grâce auquel elle était transmise.
Bah voilà. Cure, on oublie.