Cyborg
4.3
Cyborg

Film de Albert Pyun (1989)

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Même si je me réserve le droit de parler un jour des Van Damme plus cultes, comme Bloodsport, ou des trop méconnus comme Universal Soldier 4, je voulais voir aujourd’hui un film de mon enfance qui fait partie de ceux que j’ai le moins revus, austérité du film oblige, alors qu’il est un de ceux qui m’ont le plus marqué. Le temps d’une révision, pour la première fois en HD et voici ce qu’on peut tirer de ce film au titre et aux allures nanardesques alors qu’il est très loin d’être un plaisir coupable. On est surtout sur un bon bis aux moyens extrêmement limités. Le manque de budget ne jouera donc pas sur la note que certains trouveront un peu trop haute, mais bien sur l’idée de ce qu’on peut faire en quelques jours avec un scénario à écrire et à tourner, aidé uniquement de la récup d'éléments de tournage et les dernières pièces du fond d’une poche. Le résultat pourrait vous surprendre cependant : Cyborg est un bon film pulp, parmi les héritiers honnêtes des Mad Max like.

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Le livre d’Eli, les millions et la prétention en moins

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D’autres critiques du site ont très bien exposé la situation de création de ce projet ici. Cannon Studios fauché, film à l’arrache, Le réalisateur Albert Ayun en écriture automatique et hop : Cyborg ! avec un Vandamme qui a encore les pieds chauds d’avoir fouetté la tronche du vilain Chong Li, le tenant du titre du kumite clandestin le plus célèbre du monde. Après ce rôle de héros invincible qui doute alors qu’il survole tous les autres combattants, d’un vilain sous-exploité dans un très mauvais film avec Sho Kosugi, ainsi que d’un guerrier russe brutal et vaincu on-ne-sait-toujours-pas-comment par un protagoniste de Tigre Karaté coaché par l’hologramme jedi de Bruce Lee – ce n’est pas une blague – autant dire que Jean-Claude dans un monde dévasté par la peste qui joue le passeur de clients au sein des terres dévastées en défonçant tous les raiders sur sa route, ça sentait bon le Chasse à l’homme avant l’heure ou le Steven Seagal bas du front. Bref, l'actionner aux gros bras qui domine un monde en superprédateur de ceux qui pensent qu’une crête punk sert de totem d’immunité aux high kicks. Le film était pensé pour Chuck Norris à la base, c’est dire si on pouvait miser sur de la bagarre bête et méchante pour mettre en scène un boyscout de l’écurie Raegan.

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Or, première surprise ! Van Dammne, Alias Gibson (pas Mel) ne domine pas du tout l’univers qui l’entoure. Alors qu’on le comprend vétéran dans son métier à haut facteur de pénibilité, ses armes diverses et ses prouesses physiques ne suffisent pas à nous assurer l’ascendance du personnage. Cyborg a l’intelligence de mettre en scène un héros qui file des coups, mais en prend aussi et les ressent. Pire encore, Il fuit, s’épuise et doit employer des tactiques de sape pour disperser et tuer l’ennemi. La prédation des méchants sans aucune nuance est d’autant bien pensée qu’ils hurlent comme des bêtes, tant pour instaurer la peur chez la proie qu’illustrer leur irrécupérabilité absolue. Plus on pense que Jean-Claude Passeur va souffler un peu après avoir réussi à mettre au sol les opposants directs, plus on en découvre de nouveaux, toujours plus nombreux, toujours plus dingues. La longue scène de course-poursuite et coeur du film ressemble à ces épreuves sans fin de jeux vidéos où vaincre une salve d’ennemis ne donne que quelques secondes de récupération avant une prochaine vague à difficulté rehaussée. Soit la certitude que le jeu finira par nous avoir et qu’on lutte en vain pour une survie impossible.

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Usé par les assauts répétés de ses poursuivants, on voit alors le héros d’action parfait qu’est JCVD ramper, perdre haleine et frapper mollement des ennemis qui ne cessent de l’encercler. De mémoire de bouffeur de films d’action et arts martiaux, je n’ai que rarement vu ce boulot exercé sur la fatigue et l'usure des corps. Comme ce méchant ninja qui se fait blesser assez vite et boîtera tout le métrage durant. Combien de films prennent la peine d'en faire autant ? Pour en revenir au principe d'épuisement illustré, sans aller jusqu’à dire qu’on suffoque, on assiste tout de même, impuissants, à l’échec d’une proie qui faiblit d’obstacle en obstacle, jusqu’à un final à la Conan où le héros se fait crucifier sur un bateau échoué en plein désert.

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Le film entier est pensé pour produire un effet de résignation, tout du moins d’absence d’espoir chez le spectateur. Cyborg se câble d’un fond sonore daté d’instruments électroniques, mais dans des airs simples et suffisants pour évoquer la tension constante, l’absence de lendemain meilleur et la certitude que le monde détruit par la peste et autres fléaux ne se relèvera pas avant des siècles, voire des millénaires comme le parierait Fondation d’Asimov. Ajoutons à cela le travail fait sur le métal. Par la corde en barbelés de la scène du puits qui illustre un lien avec la vie douloureux et destructeur, ou encore par le bruit des chaînes récurrent via les armes des vandales et les mailles de leur chef, Fender, qui porte aussi un nom de guitare électrique. Sa voix est elle-même une horreur grattée à la corde vocale métallique avec un super Pascal Renwick toujours efficace pour la version française. Vous l’avez notamment entendu incarner Morpheus dans Matrix, Guile, dans le film d’animation Street Fighter II ou encore Togusa, le seul membre de la section à ne pas être cybernétisé dans Ghost in The Shell. Même si, pour ma part, cette voix restera à jamais celle de Terry Silver, le salopard sans scrupules de Karaté Kid 3, mais la référence a bien moins traversé les âges.

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Terminator 1.5

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Pour en revenir à Cyborg et à son travail sur le postapo, appuyons-nous sur le méchant principal Fender, cruel adorateur du chaos qui assume sa fonction de nouveau maître d’un monde où la seule loi est celle du plus fort. Tout petit, j’étais persuadé que le Cyborg du titre n’était pas tant la cybermule, que Gibson doit trimballer en guise de prétexte scénaristique, que ce colosse invincible dirigeant sa bande de vilains sous stéroïdes. Même en revoyant le film aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de douter sérieusement du genre humain de cet être. Il a une voix synthétique, ne montre aucun signe de fatigue lors de la course-poursuite, a des yeux artificiellement rendus trop clairs par des lentilles, porte plus de métal que de cuir, affirme être invincible, encaisse des coups sans broncher et doit être tué plusieurs fois pour mourir. Poignardé, brisé à la nuque, martelé de coups, c’est finalement un crochet planté dans le buste qui le fera, non pas râler comme un humain, mais émettre un son de machine dont la batterie vient d’être éteinte. Ajoutons à cela des détails, comme le fait que le film pense à faire porter des sacs de voyage (probablement des provisions) aux vandales lorsque le groupe se déplace d’une ville à l’autre, sauf Fender qui n’a aucun bagage. Porte-t-on ses vivres ou n’en n’a-t-il tout simplement pas besoin ? Je n’ai d’ailleurs pas trouvé ridicule la scène où il malmène un pêcheur dont il veut réquisitionner le bateau parce qu’il lui précise qu’il « n’aime pas l’eau » et « ne sait pas nager ». Un corps en métal, ça coule et ça rouille. Il me semblerait étrange qu’un film tant avare de dialogues place ce genre de réplique juste pour faire une blague, d’autant plus que rien ne se veut drôle ici. Oubliez les punchlines et les phrases de poseurs. C’est un univers où on ferme sa gueule et où les quelques échanges sont courts et vont droit au but. Comme le film.

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Encore aujourd’hui je ne peux m’empêcher de penser que Cyborg c’est une référence au méchant de l’histoire et qu’il est un humain devenu le résultat monstrueux du monde qui l’entoure. Il devient le symbole de l'ordre perdu et l’antithèse de la cyborg mule que Gibson doit convoyer pour apporter un remède à la peste. Fender, avec ses lunettes noires et ses traits évoquant la puissance, n’est pas sans rappeler le Terminator sorti cinq ans plus tôt au cinéma. La cyborg et lui ne montrent d’ailleurs pas de grande animosité l’un envers l’autre, comme si tout était limpide entre eux. Lui passe un marché avec alors qu’il suffirait de la détruire, elle lui affirme ne pas se moquer de lui quand elle dit qu’elle sait qu’il est trop puissant pour succomber à d'éventuelles fourberies et elle semble sincère. Là aussi, des éléments qui peuvent laisser penser que le film est bête, à moins que la vérité soit ailleurs. Fender cyborg, c'est logique au vu des éléments présentés et même si le film ne tranche pas, je serais étonné que l'idée n'ait pas au moins traversé l'esprit du réalisateur.

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Si ma théorie est bonne, ou du moins plausible, alors on a un film fauché qui prend les codes d’un méchant cyborg sans jamais nous dire textuellement qu’il est ce qui serait un argument marketting évident, surtout à l’époque. Il aurait en tout cas sa place dans le roaster du jeu Dead by Daylight tant le réalisateur Albert Pyun s’est amusé à emprunter au genre horrifique pour le traiter. Une mécanique qu’il reprendra également dans le film Kickboxer 2 lors de la scène du massacre de Bryan sur le ring par Tong Po. Un passage glaçant qui réussissait le tour de force de désolidariser le spectateur de la violence d’un film d’arts martiaux en transformant la scène d’action en pure séquence d'horreur affichant un homme battu à mort et que personne n’arrive à sauver. Cyborg avait déjà cette qualité d’être entre le film de bagarre et le film de monstre.

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Ca va surdécouper

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Mais si tout est si bien en dépit d’un budget rachitique, pourquoi ne pas le considérer comme l’un des meilleurs films d’action du moment ? Je n’ai pas abordé les détails des décors, mais même si on sent le manque de moyens, tout a été fait pour user jusqu’à la corde les dernières ressources utilisables pour offrir du spectacle. Il y a beaucoup de lieux, d’astuces pour présenter un univers qui vit en dehors du cadre et même une scénographie limpide lors des confrontations, malgré une caméra disons fonctionnelle. Satisfaisante, mais sans grande fulgurance. Alors, qu'est-ce qui coince ? Le problème vient tout simplement du fait que ce n’est pas un film galvanisant du tout.

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Full Contact aussi avait sa face sombre, mais les combats étaient fun. Ça débourrait sévère ! On filmait bien Van Damme faire en pied ses coups majestueux et la violence avait son côté défoulant. Dans Cyborg, on comprend les coups et les chorégraphies, mais tout est sur-découpé, réduit dans son efficacité pour passer d’un bon gros Van Damme a un film juste sympa niveau baston. Les acteurs se donnent et chaque opposant a son style vestimentaire qui l’identifie facilement (le ninja qui boîte, le lancier, la barbare à machette,etc), mais ils se font avoir de façon plus appréciable d’un point de vue idée de mise en scène que la façon de filmer les éliminations. Même Ralph Mueller, cette erreur de la nature allemande plus grande que Dwayne Johnson et Jason Momoa, et que vous connaissez sans doute pour son rôle du gladiateur germain dans Gladiator, offre certes un plan grand-écart à Van Damme, mais se fait simplement slasher. Il mourra (le personnage) d'un accident de camion dans Universal Soldier, mais quelle est donc cette malédiction de la montagne teutonne ? Best of the Best 2 restera son exposition la plus digne. On en parlera un jour.

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Bref, après des combats satisfaisants, mais loin d'être mémorables, Fender défonce Gibson lors de leur première confrontation à l’écran et offre un combat final sympathique, mais loin de permettre la réjouissance du travail accompli pour les braves. On dirait surtout que Cyborg souffre du souci d’être un hybride entre le film post-apo et le film d’arts martiaux. On ne le lance pas quand on veut de la bagarre parce qu’il y a d’autres JCVD qui le font mieux sans nous plomber le moral et on ne pense pas forcément à Cyborg quand on veut voir un Mad Max parce qu’on se rappelle surtout que c’est dépressif et limité dans ses moyens, voire on en déplore les scènes de baston. Les deux genres s’handicapent mutuellement alors que la proposition de les mixer est bonne et loin de louper ce qu’elle entreprend.

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C’est d’autant plus regrettable qu’il reste un bon film de bagarre et une des meilleures propositions post-apo de son époque. Sinon de toutes les époques concernant le genre action punk. Les Fury Road sont rares et qu’on regarde Waterworld, Le livre d’Eli, tous les terminators après le 2, Légion ou Elysium, tous s’emmêlent dans leurs tentatives ou virent branlette intellectuelle indigne, là où Cyborg est simple, bien fait et se défonce par respect du réalisateur envers son public. Du reste, Pyun s’occupait certes de films fauchés, mais il se permettait de refuser des projets juteux s’ils ne le laissaient pas gérer à sa guise son boulot. Louable bonhomme ! Résultat : un produit sincère de quelqu’un qui veut proposer quelque chose bien loin d’être facile ou fainéant et qui s’en sort plus que bien. L’histoire est un prétexte, les personnages des fonctions, mais tout fonctionne et le remplacement de Chuck Norris par JCVD était indispensable à la réussite du film tant l’acteur belge en dit bien plus via l’humanité dans son regard que le barbu bourrin dans toute sa panoplie d'expressions faciales senteur drapeau étoilé.

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C’est d’ailleurs un de ses meilleurs rôles à mes yeux puisqu’il ne surjoue pas. Van Damme a ce côté maudit d’encore aujourd’hui chercher son rôle de vrai acteur consacré alors qu’il a déjà démontré qu’il pouvait être touchant ou efficace sans chercher à en faire des caisses. Mieux encore, que plusieurs rôles ne pouvaient être aussi parfaits sans lui pour les camper. En voici un exemple.

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Des filles qui se battent ? Sans se déchirer les vêtements ?

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Au casting dans le rôle de « la fille qui accompagne le héros », on notera la présence de Deborah Richter, une actrice sans grande carrière et qui laissera probablement davantage de souvenirs pour ses plans de nu que sa qualité de jeu, mais qui a droit à un personnage féminin loin d’être le fardeau inutile du héros malgré une première partie qui me donne littéralement tort.

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D’abord traitée en princesse Peach adepte du kidnapping, à peine plus dangereuse qu’un chaton et dont on se demande comment elle a survécu jusque là, le personnage féminin a tout du cliché suranné qui ne nous plaisait déjà pas vraiment quand on était mômes. Le film commet même le poncif d’époque d’en faire une femme forte et indépendante prête à offrir ses charmes au premier beau gosse venu. Celui-ci refuse, point positif, bien qu’on comprenne qu’il s’agisse d’un des nombreux traits christiques de Gibson. Au moins on nous évite une scène de prostitution, quand bien même on peut comprendre que des gens loin d’être sûrs d’être encore en vie la semaine prochaine veuillent laisser les rondes de séduction de côté pour baiser quand l’envie leur en prend.

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Sauf que Nady, le personnage de Deborah Richter, se révélera peu-à-peu être une guerrière. Loin d’être vétérane, elle parvient tout de même à éliminer plusieurs vilains et sauve carrément la vie de Gibson d’une mort sûre, en deux mots. Vu l’époque, le genre et le traitement de déconsidération de la femme dans nombre de productions de bourrins musclés, envers lesquelles aucune voix féministe n’allait risquer de saper les ventes, l’envie de donner de l’espace et de la force à un personnage féminin est à noter et ne tient pas de l'envie de montrer pattes blanches. Tous n’osaient pas, par misogynie ou tout simplement la crainte que le public le soit. Les raiders ne sont d’ailleurs pas tous des hommes. Il y a des femmes, plusieurs femmes même et elles ne sont pas plus mignonnes que les barbares à couilles de la meute.

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Certains pourraient pointer qu’on évite tout de même les combats entre JCVD et des actrices pour ne pas montrer un héros qui tape des femmes. C’est vrai et on peut y voir du machisme, mais j'en ai une autre vision. Déjà voyons que cette esquive très commune existait et existe toujours. C’est encore tabou parce qu’on craint la réception du public alors on ruse quand c’est homme vs femme et que l’homme est un personnage positif obligé de gagner le duel. Si bien que rares sont les productions qui osent marquer l’équité en exposant hommes et femmes qui se mettent des bourre-pifs sans se sentir obligés de préserver les guerrières en les violentant un peu moins. Vous savez, on ne cogne pas une méchante, on l’assomme d’un coup, parfois chanceux, après avoir subi ses assauts sans répliquer pour bien montrer que c’était de la légitime défense. Ou bien on ne frappe pas, on saisit, on repousse et on projette contre des murs, parce que ça fait moins direct comme choc et on a, par habitude, tendance à considérer que se prendre un mur de briques de plein fouet est moins risqué pour la santé qu’un coup de poing.

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Pour ma part, j’encourage les cinéastes à arrêter de faire leurs pétochards, surtout dans un genre qui n’est pas supposé s’imposer une morale. Après tout, les action women Angela Mao, Michelle Yeoh et Cynthia Rothrock ont pris leur comptant de gnons dans la tronche et personne ne les voit ni comme des femmes fragiles, ni comme des mecs avec des seins. J'insiste, mais avoue adorer quand deux personnages de sexes différents se défoncent la tronche sans considération des genres. Ça me fait même du bien tant j’ai horreur des configurations où on flatte les femmes en les rendant automatiquement plus fortes que les hommes. Ce n’est pas féministe, c’est misandre sur la forme et misogyne sur le fond. Misogyne parce que complaisant.

Cyborg, quant à lui, a choisi la meilleure option outre celle que j’évoque, à savoir éviter le sexisme par mode facile pour les femmes qui font la bagarre. Ou on fait bien ou on ne fait pas et, comme dit, dans ce film les nanas se battent comme des mecs même si c’est entre elles.

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Pour conclure sur cette longue digression que j'espère intéressante malgré tout, je tiens juste à préciser à ceux et celles qui pourraient craindre que montrer des femmes qui prennent des coups banalise les féminicides que non, rassurez-vous. Votre cerveau dissocie le fictif du réel et vous pouvez jouer Chun Li ou l’affronter sans contribuer aux violences conjugales. Tant que vous savez qu’un film est un film tout va bien et heureusement ! Avec le cinéma d’horreur on serait tous devenus zinzins. Revenons à nos boulons.

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Last Action Guitar Hero

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Nonobstant toutes les oppositions et moqueries dont on peut parer ce film, Cyborg est simple, modeste et bien plus réussi qu’on peut le croire pour peu qu’on n’exige pas de lui qu’il soit aussi bien fignolé qu’un film ayant cent fois fois plus – et bien plus - de temps et de fonds pour se réaliser. Là où il aurait pu être un nanar ou un navet bon à jeter à la poubelle, ce film est une fleur qui a réussi à pousser dans un champs de débris grâce au talent du réalisateur et à l’intelligence des choix opérés pour que cela puisse germer. Ça n’en fait pas la plus belle pousse du monde et certains ne pourront en apprécier la réussite à cause de son décor loin du glamour, mais elle mérite qu’on s’y attarde et a ce côté profondément intéressant sans avoir besoin de virer dans le cynisme ou le mépris faussement bien intentionné.

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C’est un très bon film pulp, vraiment, et même un incontournable de ceux qui s’intéressent à tous les enfants de Mad Max. Celui-ci s’appelle donc Cyborg, ne pèse pas très lourd mais devrait vite se faire adopter par les amateurs du genre. Je mets 7 pour la cote parce que ça vaut un 8 si on ne garde que l’aspect contextuel et son côté sf, mais plutôt un 6 dans le style film d’action qui est bien chorégraphié mais loupe son aspect défouloir. Dans tous les cas, que vous aimiez ou pas, donnez-lui sa chance et bon visionnage.

Gharrosaurus
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le 26 mai 2023

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