Les années 80, les films d'exploitation, les films avec des gosses, la science-fiction... Toute une époque ! Et parmi la flopée de films du genre sortis dans ces glorieuses années sortait cette fable fantastique réalisée par Simon Wincer (Harlequin) qui mettait en scène le jeune Barret Oliver (inoubliable Bastian dans L'Histoire Sans Fin) dans la peau d'un enfant pas comme les autres renfermant un lourd secret. Une histoire aujourd'hui classique mais qui délivrait en son temps un message d'avertissement quant à la technologie toujours aussi grandissante...
Car lorsqu'il est adopté par la gentille famille Richardson, Daryl est amnésique, ce qui ne l'empêchera pas de se montrer brillant en tout : batteur prodigieux au baseball, génie en informatique, premier de classe et as aux jeux vidéos, le gamin est l'enfant idéal. Il va devenir le meilleur ami du jeune Turtle, faire la fierté de son père adoptif Andy (Michael McKean) mais aussi créer la crainte et le doute pour sa mère adoptive Joyce (Mary Beth Hurt). Et tout va basculer lorsque les vrais parents de Daryl viennent récupérer leur "enfant" qui s'avère être en réalité un androïde créé de toute pièce. Sauf qu'entretemps, Daryl a créé quelque chose d'inattendu : des émotions.
Les machines, leur intelligence artificielle, les dangers que cela représente, l'armée, les imprévus... Des sujets classiques, surtout dans les années 80 mais toujours autant efficaces, présenté ici sous la forme d'un film familial tendre et réussi porté par un casting aux petits oignons, une mise en scène soignée et quelques séquences mémorables comme la partie de "Pole Position" sur Atari ou le final à bord d'un avion de chasse. En somme, bien qu'étant en soi un film assez "léger" du à son traitement sobre et à sa prise de risque minime quant à son sujet science-fictionnel, D.A.R.Y.L. n'en demeure pas moins l'un des meilleurs films du genre de sa génération que l'on regarde encore aujourd'hui avec le même engouement qu'à l'époque.