Moi je suis mort d'une overdose d'insatisfaction. A tel point que je n'ai pas de jeux de mots débile à mettre dans mon titre et que j'ai très peu de commentaire à faire. J'ai vu tous les Dupieux dix fois et je ne trouve rien de nouveau dans celui-ci. Pour la première fois je me suis un peu ennuyé. Il n'y a rien de nouveau par rapport à Réalité. Anaïs Demoustier qui croit devenir folle et voit le documentaire qu'elle n'a pas réalisé passer dans un cinéma. Chabat fait la même chose dans Réalité. Le motif de l'homme qui tire sur un autre gratuitement, idem dans Réalité. L'incertitude entre le rêve et la veille idem dans Réalité. Les mises en abyme à l'excès, idem dans tout. Rien ne dépasse selon moi la formule définitive : "c'est comme une crise d'eczéma à l'intérieur de votre tête".
La seule chose nouvelle c'est l'éclairage mis sur la figure extravagante de Dali. C'est évidemment intéressant en soi. Edouard Baer oui, Gilles Lelouche non. Le surréalisme était une avant-garde fantastique. Merci à Dupieux de la ressusciter de temps en temps. Notre époque manque cruellement d'imaginaire, d'amour fou, de rêve, d'inconscient. Partout on nous parle de rêve lucide alors qu'on qu'en veut pas ! Ce que nous voulons ce sont des rêves extralucides. Réalité, surréalité, reality, surréalitisme. Hélas je n'ai pas trouvé de nouvelles sollicitations esthétiques, de nouvelles idées, dans ce film. Nihil novo sub Dupieux.
Les quatre cavaliers de l'apocalypse du cinéma française (dans des registres très différents) : Dupieux, Dumont, Mandico, Serra.