Par où commencer...
Les 20 premières minutes du film étaient bien, on aurait pu s'attendre à un film d'horreur psychologique qui reprends le thème de la pédocriminalité et/ou des fétichismes un peu crasseux dans le genre, mais ca n'a pas été exploité. Il y avait un esthétique sympa et colorée, avec une bande son...Puis c'est vite parti en vrille dès le moment où ca a commencé à partir dans une série de collages hasardeux de clips musicaux mis bout à bout.
Très vite, le film met mal à l'aise à cause de la platitude de ses personnages. Ils manquent de profondeur, n'évoluent pas, tout est prévisible dès la première scène.
Je m'attendais à un point de bascule où il y aurait vraiment de l'action, mais il n'est jamais arrivé, si ce n'est cet immense malaise enrobé de paillettes (Effet Canine - Yorgos Lanthimos détecté). C'est sympa d'avoir commencé un arc narratif sur les relations queer et l'art, mais on se demande bien à quoi il a servi étant donné la fin ; aucune intrigue n'est proprement dévelopée...On aurait dit un prétexte pour montrer des jolies filles à poil.
On nous délivre finalement une histoire superficielle qui n'aura pour seule et unique explication une analyse psychanalytique bidon, parce que oui, "la fille qui s'est fait embrigader dans une relation malsaine de 6 ans avec un père de substitution, c'est parce qu'elle déteste sa mère, tu comprends". Pas un mot sur l'emprise que cette jeune femme aurait pu ressentir, elle rentre en concurrence avec sa petite amie - au passage, la vraie fille du Daddy - parce qu'elle en a juste après son argent...Aucune intrigue, aucun suspense, aucune morale, rien ne semble être dénoncé, quelle perte de temps.