Devenu le Bénin
Ce documentaire est réalisé par la franco-sénégalaise Mati Diop à l’occasion de la restitution au Bénin de vingt-six œuvres d’art ayant passé 130 ans en France. On les voit partir du musée du quai...
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le 15 sept. 2024
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En novembre 2021, 26 trésors du Royaume de Dahomey (l’actuel Bénin) quittaient Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine. Ces derniers avaient été pillés lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892.
Parmi les 26 oeuvres (prises de guerre du général Dodds dans le palais incendié par le roi Béhanzin après les combats de 1892) figurent notamment une statue mi-homme mi-lion du roi Glèlè, une statue mi-homme mi-oiseau du roi Ghézo, une statue mi-homme mi-requin du roi Béhanzin, ainsi que le trône du roi Chézo). Toutes ces oeuvres ont vocation à être exposées au musée de l’épopée des Amazones et des Rois du Danhomè à Abomey (en cours de construction) au sud du Bénin.
La réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop réalise ici un documentaire à l’atmosphère surréaliste. Et pour cause, le film incarne l’une des 26 oeuvres restituées par la France, à travers une voix d’outre-tombe et lugubre. 130 ans qu’elle était retenue prisonnière des siens, de son pays, de ses racines et la voilà quittant du jour au lendemain le musée du Quai Branly pour retourner sur ses terres.
Situé à la frontière du documentaire et de la fiction, j’avoue avoir été totalement mis de côté, restant complètement hermétique à tout ce que le film voulait bien me raconter. Tant dans le fond que dans la forme, j’avais espéré en savoir plus sur les tractations et le transfert des oeuvres entre la France et le Bénin, au lieu de cela, on assiste à un empaquetage des statues sans aucune indication, jusqu’à leur destination finale. La mise en scène est monotone, voire lénifiante. Malgré sa courte durée, on jurerait que le film en dure le double, ce qui n’est jamais bon signe.
Malgré un sujet éminemment intéressant (la restitution des oeuvres spoliées qui trônent dans les musées occidentaux), on reste constamment sur le bas côté, comme si la réalisatrice se contentait de survoler le sujet, dommage.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
Créée
le 21 sept. 2024
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