Dallas Buyers Club retrace l'histoire de Ron Woodroof, porteur du VIH décédé en 1992, qui durant les dernières années de sa vie s'engagea dans un combat contre le système médical.
Durant son hospitalisation, Ron constatera une surdose d'AZT pour les patients atteints du VIH provoquant des effets secondaires sans précédents. Après cela, Woodroof s'engage dans un trafic de médicaments efficaces mais non approuvés le poussant ainsi à monter son business qui sauvera des milliers de vies grâce à ses traitements.
Avec Dalles Buyers Club, Jean-Marc Vallée conserve les normes et valeurs texanes propres et importantes dans la caractérisation du personnage excentrique pouvant évoquer des débats d'actualités comme l'homophobie par exemple assez présente dans les esprits des texans quand l'on voit le comportement de ses "amis" face au fait qu'il soit porteur du VIH. Un rejet total de leur part et également des insultes. Ron, incarné à la perfection par le magistral Matthew McConaughey, amaigri ( tout comme Jared Leto), affaiblit mais attachant au bout du compte malgré ses excès dans la drogue, l'alcool et ses propos parfois décalés. On retient également l'interprétation touchante de Jared Leto d'un personnage fragile envers qui on éprouve énormément de compassion.
Jean-Marc Vallée maîtrise totalement son sujet. Grâce à une réalisation impeccable et un scénario béton, il parvient à remettre en cause l'efficacité des services médicaux et les différentes formes de corruption qui vont contre notre survie. Une belle réflexion avec un esprit d'espoir mais également de colère qui montre que Ron Woodroof, en plus d'être un battant, semble être un véritable héros qui a su aller aux bouts de ses idées et à y consacrer ses derniers instants pour ainsi sauver de nombreuses vies sans jamais renoncer.