Dallas Buyers Club c'est l'histoire d'un homophobe adepte des putes, des drogues et de l'alcool. Ron Woodroof se retrouve séropositif, une maladie qu'il pense être exclusive aux "pédales". Mais il va vite comprendre qu'aucune erreur n'a été commise par les médecins et qu'il semble ne lui rester que 30 jours à vivre.
Jean-Marc Vallée a tourné ce film en 25 jours. Il crée donc l'exploit de sortir un bon film en seulement 25 jours de tournage. Je dis bien bon parce que c'est le terme qui correspond le plus au film. La réalisation n'est pas incroyable, aucune tentative de plan séquence. Vallée fait avec les moyens du bord, caméra à l'épaule et nous au cœur du récit. Son film ne tente pas grand chose niveau mise en scène, mais Vallée travaille beaucoup sur le son. C'est surement le plus réussi dans ce film. Les bruits, les musiques... sont les points les mieux utilisés d'un côté et les plus puissants d'un autre. Au delà des performances d'acteurs, tout le montage fait sur le son nous ancre réellement dans le film, et aussi dans le personnage de Woodroof. Il a mal à la tête, on le ressent par l'image de McConaughey mais également par le bruit strident. Sans transition, le montage lui est pas mal pensé, mais procède à un trop grand nombre d'indication temporel sur écran noir. Quel dommage. Les trois premières utilisations sont parfaites, mais après on se perd plus qu'on se repère, et c'est vraiment une lacune.
Enfin parce que je dois en parler de Jared Leto et Matthew McConaughey. Le premier est vraiment méconnaissable. Si je ne sais pas que c'est Jared Leto je ne reconnais pas Jared Leto. Matthew McConaughey lui, est excellent. J'avoue que j'en attendais plus mais il est quand même vraiment très bon. D'abord par son physique il dégage la mort et l'infirmité. Ensuite son talent fait le reste: amusant, émouvant, détestable, inconscient, idiot... il joue tout et bien.
Bref Dallas Buyers Club n'est pas le film de l'année, mais c'est celui des grandes performances d'acteurs! A voir.