Dallas Buyers Club par cityhunternicky
Dallas Buyers Club nous raconte le combat de Ron Woodroof, séropositif.
L’histoire vraie, il n’y a rien de mieux. Et c’est là que ce film tire sa force, car le reste n’a pas su vraiment m’emporter. Commençons par la caricature des personnages. Je peux me dire qu’ils étaient comme ça en vrai, mais le duo de deux opposés me gêne toujours un peu. D’un côté, Matthew McConaughey qui est un cowboy macho au possible, couchant, se droguant, s’affirmant comme le limité d’esprit auquel on s’attend et en face Jared Leto, travesti plus que gay représentant avec outrance une communauté qui semble loin de cette image.
Oui et heureusement il y a d’autres personnages pour compenser cela, mais on reste dans le trop. Trop de retournement, trop d’exagération dans les caractères des deux hommes, dont toutes leurs actions seront prévisibles très loin à l’avance. Dur de ne pas avoir l’impression d’une leçon un peu trop évidente, même si nécessaire au vu des préjugés souvent peu montrés ici. Mais notre héros est aussi un homme intelligent, qui change à cause de la maladie.
Et cet aspect du film fonctionne pas trop mal. C’est long deux heures quand notre histoire se resume en une phrase : les méchants des industries pharmaceutiques et des organismes de control des médicaments sont des méchants qui veulent pas qu’on se soigne. La cause est juste, immédiatement acquise car qui refuserait à un condamné de faire ce qu’il veut de son corps malade. La souffrance est là, visuelle et psychologique, mais peu d’amour et de changements semblent en être tirés.
Avec son thème facile et traité parfois avec outrance et insuffisance, Dallas Buyers Club est nécessaire, mais trop long.