Il faudra qu'on m'explique comment Matthew McConaughey (Oscar 2014 du Meilleur acteur, donc) arrive à toujours jouer un rôle similaire (un gars du Sud, à l'accent trainant, un peu brut) et arrive pourtant à être si différent dans chaque rôle. Dans celui-ci, c'est carrément une métamorphose. Entre la maigreur famélique, la coupe de cheveux et la démarche hésitante, il est méconnaissable. Et toujours aussi impeccable.
Pour le reste, c'est une belle histoire. Où comment un coup dur (on parle ici du vrai coup dur hein, pas du pneu qui crève sur le parking du Carrefour) peut (parfois) vous rendre meilleur. Comment un cowboy bourrin, homophobe, un peu bas du front peut changer, peut devenir meilleur, même s'il ne fait pas exprès. Un film où l'on oscille : d'un coté, le drame d'une maladie sans traitement, le compte à rebours en marche ; de l'autre, la soif de survivre, qui nous pousse dans nos retranchements et nous peut pousser au meilleur.
A noter également la performance de Jared Leto (encore un Oscar 2014, du meilleur second rôle), tout en subtilité...
Pour finir, à peine évoquée, le rôle pernicieux des industries pharma et de la FDA dans le traitement des maladies, le lobbying qui empêche les avancées de la science pour permettre à un traitement de s'imposer, malgré ses effets néfastes. Ça file un peu froid dans le dos...