De l'intérêt du casting

Une bande-annonce qui fonctionne, et donc vous incite à payer pour voir le film (ça et un prix réduit aussi...) Et pourtant, dieu seul sait que je n'aime pas les biopics. Toutefois, la ganache de Cranston en 3 par 4 vous fait un appel du pied indécent.
Alors oui la réalisation est banale, à la limite du fade, mais ça sied assez bien à un film qui se veut d'époque. La musique, mis à part 2-3 moments ne fait que rajouter à la banalité de la réalisation. Le salut passe alors par le casting, et quels casting ! Cranston montre sa palette de jeu assez incroyable, qu'il soit mutin, tyrannique ou triste sans jamais verser dans le mièvre. Helen Mirren en ministre auto-proclamée de la censure est juste criante de vérité. Et là, Tonton Goodman apparaît, certes il fait du Goodman, mais qu'est-ce qu'il le fait bien ! Les seconds rôles sont tous joués avec plus ou moins de justesse. Hormis John "JAG" Wayne qui semble confit dans l'alcool et Elle Fanning. Je ne comprendrais jamais comment cette fille peut attirer tant l'attention sur elle et être source de fantasme. Ca doit être la mode d'avoir l'expression d'un pavé... En tout et pour tout, si elle a lâché 2 sourires et une colère...
Etant un biopic, on n'échappe pas à l'hagiographie de mesure, même si l'engagement et l'entêtement de Trumbo remet, un temps, en cause les liens de la cellule familiale. Film gauchiste qui semble bien seul dans le spectre holywoodien, on retiendra surtout la performance des acteurs et l'éclairage sur un personnage relativement peu connu en France.