Apocalypse Now
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Si je n'ai pas retrouvé dans ce film de Bela Tarr les longs et lents travellings suivant un ou plusieurs personnages de dos marchant dans la campagne, il faut avouer que le premier plan du film impressionne immédiatement. On y voit un paysage rural, boueux, défiguré par l'activité humaine où les pilonnes tractant des sortes de bennes gigantesques font un vacarme qui durera tout le film.
Le décors est planté. Et dans ce milieu que l'on voit triste, sans vie, un homme plutôt vieux, plutôt laid, tombe amoureux. Il est prêt à tout pour elle, pour être elle, jusqu'à s'humilier, venir la voir pour qu'elle lui crache au visage. Elle couche avec lui sans tendresse, sans passion...
Et pendant que la foule s'enjoie durant les bals nocturnes le héros ne peut que rester là, assis sur sa chaise pendant que la femme aimée suce un autre homme dans une voiture garée devant le bar.
La force de Bela Tarr est là, faire sentir tout la déchéance (la damnation) du personnage, qui s'il a droit à quelques brefs moments où il obtient ce qu'il veut (la fille), ces moments sont sans vie, sans joie, pas désagréables mais atrocement mornes. Il est condamné à ne pas être heureux, à n'être rien, à n'être que de la boue parmi la boue, pendant que les autres villageois tentent d'oublier la morosité du quotidien en dansant, laissant eux aussi, une fois la fête terminée uniquement le chaos et la désolation.
Créée
le 19 mars 2017
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