Dancer in the Dark par Garcia
Plus j'y pense, depuis hier, et plus je me dis que ce film n'est pas très défendable. Il est à la limite du racoleur tellement il est gonflé de partout, dans le mélo, dans la réalisation, dans les scènes musicales, dans... Björk. Mais je vais rester sur ma première impression.
L'impression que ce film, malgré ces tares, sa prétention et quelques maladresses est très humain et très beau, et a un personnage principal bouleversant, dont l'écriture est d'une justesse impressionnante dans toutes ses nuances, et dont l'interprétation est très touchante. Et, bien que ce personnage ne soit pas très réaliste, que les épreuves qu'il traverse soient bien trop dures, implacables et presque sadiques, il reste toujours cohérent, prégnant, dans le bon ton, et donc toujours aussi génial. Et c'est sûrement là que Dancer in the Dark est un bon film, en allant aussi loin et en restant aussi centré, en utilisant au mieux les séquences musicales pour nourrir le film, renforcer sa dramaturgie et son intimisme.
Peut-être même que les défauts, que sont pour moi la réalisation de Von Trier, cette caméra portée et cette façon de mettre en scène les choses, deviennent alors des qualités, justifiées par l'efficacité de cette écriture poignante et intelligente.
Ou alors Lars est un habille manipulateur et je suis tombé dans le piège du mélo.