Un maître voleur et sa petite amie commettent braquage après braquage, pendant qu'une coalition de flics et de gangsters les traque ...
Diabolik, finalement réalisé par Mario Bava assisté de son fils, est inspiré d'une série de fumetti crées en 1962, mais aussi d'un personnage comme Fantômas, surfant autrement sur la vague James Bond.
Le tournage commence en Espagne en 1965, est interrompu tout d'abord par la maladie d'un membre de l'équipe, puis par la production ensuite et après visionnage de séquences, prétextant un désastre artistique et commercial.
Film italo-français tourné en anglais (...) d'un rendu très pop : les couleurs, décors, costumes et musique (Ennio Morricone) ne manquant pas de le rappeler.
Le casting international (Autriche, France, USA ...) charismatique, la révision du scénario et le changement de metteur en scène n'empêcheront toutefois pas un ensemble parfois laborieux, nombre de faux raccords, des dialogues simplistes et des accents douteux, des décisions improbables et autres comportement naïfs des personnages.
Les effets spéciaux et trucages hasardeux à faible coût, marque de fabrique du réalisateur, ne donnent pas le change non plus et souffrent fatalement de la comparaison avec le genre gentleman cambrioleur/agent secret de ses contemporains, et si De Laurentiis (la production) a été impressionné et a offert à Mario Bava l'opportunité de faire une suite avec l'économie (de trois millions à quatre cent mille dollars) réalisée, ce dernier a décidé de passer.
Le métrage et son charme de Scopitone manque de beaucoup trop d'ingrédients qui auraient pu le sortir du quasi-anonymat qu'il mérite presque.
Haute technologie ...
Et costumes de haut-vol !