Incontestablement daté années 80. Trop. La musique (pourtant pas mal de Duran Duran), le chien radio commandé, des poursuites en voiture certes spectaculaire mais très marquée année 80 avec moult destructions, des dialogues très « action movies 80's » (reproches sur ce que vont coûter tous les dégâts).
Sinon, la séquence pré-générique est fun, mais les hélicoptères, eh bien, on voit nettement que ce sont des modèles réduits, le générique est très mauvais, on a donné au nom du contact français de Bond une consonance franchouillarde datée (Achille Aubergine, joué par Jean Rougerie), on n’évite pas les clichés populistes (comme souvent dans la période Moore), les allusions salaces, ben, comme leur nom l’indique, ça lasse (« J’adore les chevauchées matinales »), Tanya Roberts (la bien nommée) est aussi crédible en géologue que le sera plus tard Denise Richards en physicienne. Elle a des plaisirs simples, la Tanya : elle fait pouet pouet avec le klaxon des pompiers, elle se cale les fesses sur des pains de dynamite…
On a une première demi-heure parmi les plus soporifiques de la saga. Et je passe sur des incohérences très grosses, même pour des Bond.
Quelques trucs sont à sauver : Grace Jones, sculpturale, volant la vedette à miss Gros Poumons, Christopher Walken est génial (comme d’habitude) en fruit de manipulations génétiques, on a une belle scène dans la mine, et la scène de fin sur la Golden Gate est plutôt pas mal.
Reste un vrai beau symbole : Patrick Mac Nee et Roger Moore endormis à l’arrière d’une voiture. Steed et le Saint réunis. Et avec Patrick Mac Nee, on a une belle boucle qui se conclut :
Diana Rigg (AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTÉ), Johanna Lumley (petit rôle dans ce même film),Honor Blackman (GOLDFINGER). Toutes les bottes de cuir avaient joué dans la saga Bond. Les voilà rejointes par le chapeau melon. Seul Gareth Hunt n’a pas participé à ces passages de la série anglaise à la saga bondienne.
À noter dans un petit rôle, Dolph Lundgren. Je suis d’accord, ça n’a rien à voir.