La tentation est-elle plus forte que la raison ? Le subconscient doit-il perdre tout sens d’éthique lorsqu’une décision cruciale peut-être prise ? « Good People », du réalisateur américain Henrik Ruben, pose beaucoup de questions sans pour autant répondre à chacune d’entre elles. Cela aurait pu être très préjudiciable et pourtant, à travers sa trame ultra classique, ce drame l’est beaucoup moins. A travers les yeux d’un couple aussi sublime qu’injustement abandonné à son propre sort, le spectateur s’identifie rapidement comme la troisième personne de la famille, lui qui n’existe pas encore et ne peut que féliciter ou juger la tournure des événements. Le film regorge de scènes assez intenses à l’image d’un affrontement final complexe, mais se décompose littéralement lorsqu’il s’agit de se mouiller et de sortir des sentiers battus. Un constat qu’Henrik Ruben devra éviter s’il ne veut pas être catalogué en tant que cinéaste du dimanche sans véritablement sens de l’engagement.