The Danish Girl est la dernière oeuvre de Tom Hooper. Réunissant Eddie Redmayne et Alicia Vikander, ce film était pour moi l'occasion de fusionner les acteurs de mes films préférés de l'année 2015, à savoir, "Une merveilleuse histoire du temps" et "ex machina". Et en effet, la prestation est lourde ! Alicia est resplendissante et Eddie comme à son habitude a la "fâcheuse" manière de se confondre avec son personnage. Et que dire du grand Matthias Schoenaerts? remarquable dans son rôle, et qui m'a donné envie de voir toute sa filmographie.
Ce film retrace l'histoire d'Einar Wegener qui avec le temps va de moins en moins supporter son corps d'homme, et de sa femme Gerda qui ne le laissera jamais tomber jusqu'à ce qu'il trouve son bonheur, rongée par l'amour et la culpabilité. Tom Hooper va mettre en avant le caractère instable et perturbé du futur premier transsexuel de l'histoire. A l'époque, aucune thérapie n'est convenable, il est pris pour un schizophrène, on veut l'interner et personne ne veut le prendre au sérieux jusqu'à ce qu'il rencontre un ovni, un médecin qui ira à l'encontre de l'avis de tous ses confrères, et qui pratiquera la première chirurgie de réattribution sexuelle.
Voila encore une fois un film qui amène un sujet tabou, sujet a de nombreux débats, et j'aime ça ! Malheureusement et malgré son grand casting, ce film ne m'a pas touché plus que ça, et je pense qu'il ne sera pas retenu comme l'un des plus grand film de l'histoire pour la simple et bonne raison qu'il ne concerne qu'une infime partie de la population. En tout cas, je ne me suis pas senti concerné, et j'ai eu l'impression de voir un homme tomber malade du jour au lendemain, obstiné à vouloir devenir une femme à tout prix (ce qu'il pense réellement être au fond), au même titre qu'un anorexique mental s'obstine à toujours vouloir mincir.
Ce film nous laisse notamment sur notre fin ... L'opération est-elle une forme de guérison ? Hooper n'y répondra que partiellement. Certains me diront que le transsexualisme n'est pas un syndrome en soi, je n'y crois pas du tout.
Émouvant, resplendissant, impressionnant, mais aussi parfois gênant et pathétique, ce sont les adjectifs que je lui attribue. 6/10