"J'avais fait du monde un murmure"
La dépression, c'est le sujet du film. Qui peut rendre atone, coupé du monde, hystérique pour une fêlure dans un mur, drogué... Alors on fait de son mieux, on bricole. On fait le ménage sans réfléchir. On touche le fond pour essayer de rebondir. Sauf que le fond n'est pas dur, c'est de l'argile boueux dans lequel on s'enlise.
Le nouveau film de Pierre Salvadori est une comédie, mais une comédie de clown triste. On a envie de voir Gustave Kervern (très sobre, touchant) s'en sortir. On guette chaque sourire, chaque petite blague, chaque nouveau contact noué, en espérant qu'il est sur la bonne voie. On voit en parallèle Catherine Deneuve (toujours excellente en bourgeoise en pleine crise) descendre la pente vertigineuse. On craint qu'elle ne puisse pas s'en sortir.
De l'argile boueux...