« Dans la cour » présente une faille énorme, et je ne parle pas de la fissure qui traverse l’immeuble de Catherine Deneuve dans le film… non ! Il existe par contre, une vraie distorsion dans le choix scénaristique qui oscille entre premier et deuxième degré sans trouver l’équilibre, ce qui donne une accumulation de scènes de bonne facture, parfois drôles, d’autres purement ridicules ou inutiles. Pierre Salvadori, se trouve à la croisée de son cinéma, entre son début de carrière un peu à la marge (« Les apprentis ») et les jolies comédies romantiques arrivées à la suite (« Hors de prix » par exemple), son film en souffre grandement. Là où on pouvait espérer une comédie loufoque et acerbe avec ce magnifique duo Deneuve/Kervern, on ne retient qu’une œuvre superficielle au contenu glauque et aux personnages qui manquent de profondeur et de substance. La très grosse déception de ce début d’année !