Dirty Harry vs Valmont, Ready ? Fight !
Clint en agent secret vieillissant est parfait dans le rôle, à la limite de l'âge pour les cascades, peu nombreuses mais poignantes, c'est crédible, on le sent vraiment malmené, loin de son aura d'un Dirty Harry implacable. De vieux démons le hantent depuis son échec avec JFK, ressurgissant lors des moments de tension. Le film possède une touche européenne, Wolfgang Petersen aidé d'Ennio Morricone n'y sont pas étrangers, c'est une sorte de Peur sur la Ville, Clint remplace Bébel et John remplace Minos, dans un face à face aussi mémorable.
Malkovich ! Malkovich !
Ma préférence penche vers Monsieur le Vicomte de Valmont, j'ai nommé le grand John Malkovich ! Incarnant un tueur versatile et joueur, qui n'hésite pas à semer sciemment des indices, pour mieux se délecter de prendre la poudre d'escampette. Il a cette tranquilité et cette élégance nonchalante qui cache une violence imprévisible et redoutable. Avec son petit deux coups en plastique beige, arme qui préfigure déjà les pistolets par impression numérique, et ses multiples déguisements, il déjoue l'équipe de Clint, ce dernier perdant peu à peu la face auprès de ses coéquipiers. Quelle déception de le voir finalement échouer si près du but, au point de souhaiter aujourd'hui un Round II, où il prendrait sa revanche, avec pourquoi pas, l'actuel président des États-Unis comme cible, oups, je vais avoir la CIA sur le dos ;) ...
Dans la ligne de Mire est filmiquement assez pauvre, avec une photographie fade ayant assez mal vieilli, les années 90 dans toute leur splendeur, la scène érotique entre Eastwood et Rene Russo semble de nos jours ringarde, mais le film se révèle plutôt croustillant dans la confrontation de deux légendes du cinéma.