Déambulations Outre-mer dépourvues d'humour et sans queue ni tête...

En Guadeloupe, Blanche Gardin préside un concours de sosies consacré à Michel Houellebecq. Michel s’y rend, mais des événements imprévus vont plonger notre duo au cœur d’une intrigue rocambolesque…

Dans la peau de Blanche Houellebecq est une comédie de Guillaume Nicloux (Thalasso...) racontant le voyage de Michel Houellebecq et de son garde du corps en Guadeloupe. Ils y retrouvent Blanche Gardin, organisatrice d'un concours de sosies de Michel Houellebecq. Lorsque Houellebecq sort un bouquin ou tourne dans un film, je suis victime d'un réflexe pavlovien qui me conduit inéluctablement à lire le livre où à visionner le film. J'avoue que je préfère l'écrivain à l'acteur. Jusqu'à présent, la déception n'avait jamais été au rendez vous en ce qui me concerne....ce fut pourtant le cas cette fois et pas qu'un peu.

Ce n'est pas un concours de sosies mais de maladresses...

Poussant trop loin le paradigme de Thalasso du même réalisateur, Dans la peau de Blanche Houellebecq accumule les excès dans tous les registres d'un cinéma contemporain pourtant peu corseté. Houellebecq est quasi mutique et transparent entre 2 verres de "rhum arrangé" et l'ingestion de champignons hallucinogènes. Cette fois, rien sur le plan intellectuel en arrière plan ne vient compenser son apathie chronique. On a droit à un festival non stop de niaiseries sorties de nulle part. A titre d'exemple, la Blanche reproche à l'écrivain lors d'un apéro (il y en aura beaucoup!) l'interview qu'il a donnée à Michel Onfray pour Front Populaire dans lequel l'écrivain critiquait les musulmans (rien de nouveau sous le soleil, relisez Plate forme publié en 2003), position qu'il a ensuite abandonnée plus vite que son ombre devant les "cris d'orfraie" de Libération et de Quotidien. Entre 2 scènes d'oeillades et de relations homosexuelles dans une limousine (Hors champ, pour préserver les esthètes attachés aux adonis de la Grèce Antique ou les esprits chastes, je l'ignore...) entre le garde du corps interprété par Luc Schwarz et un client de l'hotel, le film totalement dépourvu de fil directeur passe de règlements de comptes "Tarantinesques" filmés également hors champ (Certainement pour des raisons de budget...) en discussions agressives entre Blanche Gardin et les autochtones qui, lorsqu'ils ne se lamentent pas sur l'esclavage qu'ont subi leurs ancêtres, racontent des histoires surement "super intéressantes" dans leur dialecte dépourvu de sous titre à des "métros" qui n'y comprennent rien et finissent par s'agacer. Tout tombe à plat....je crois n'avoir rien oublié sinon une apparition fugace de Frankie Vincent sur scène.

Sketch raté de Grolandsat

Je suis bon public mais un tel amateurisme délibéré relève davantage d'un reportage de France 3 région que d'un film, c'est du niveau d'un"sketch raté" de Grolandsat. Même si le film dure moins d'1h30, Dans la peau de Blanche Houellebecq est terriblement long, moche sur le plan de la réalisation et dépourvu d'intérêt. Il paraitrait que le film serait à "marquer d'une pierre blanche" comme le meilleur film dans lequel joue Blanche Gardin, coté moyenne des spectateurs...."Bah, ma grande, tu peux encore t'accrocher pour essayer d'accrocher la queue du sillage d'une Vivien Leigh ou d'une Isabelle Huppert...."Dans la peau de Blanche Houellebecq se voudrait foutraque, c'est juste un échec artistique "tout à fait con-temporain" dans les grandes largeurs...Ma note: 3/10