Force est de constater qu'il n'ya que Spike Jonze pour provoquer chez moi de telles réactions.
Ce con m'avait fait pleurer la totalité des liquides présents dans mon corps.
Avec ce film il aura réussi, pendant toute la première demie - heure, à me faire pisser de rire.
Jamais l'absurdité n'aura été poussée à un tel niveau. Grâce à des idées brillantes (on pense à Dupieux et son 7h60 lorsque l'on voit l'étage 7 1/2 de Dans La Peau...) des dialogues furieusement barrés et une mise en scène absolument loufoque, le mot hilarant prend tout son sens.
Jonze aurait continué dans sa lancée, le film serait un chef d'oeuvre.
Malheureusement, sûrement poussé par l'élan d'absurdité, le film en vient à nous larguer complètement pour s'enfoncer dans un délire quais mystique, voire philosophique, voire même sociétal, à partir du moment où justement John Malkovich entre en action...
C'est vraiment, mais alors vraiment dommage.
On assiste à un spectacle affligeant où les personnages, tous plus obsédés les uns que les autres, pénètrent dans les méandres de l'absurdité, celle où il n'est plus question ni d'humour ni d'accessibilité.
Une grosse baisse de rythme que l'on espère vite rattrapée vient nous perdre totalement, l'histoire déconne véritablement, se focalisant sur des histoires de cul dont on se serait LARGEMENT passés, et partant sur des délires métaphysiques très décevants. Pour finir sur un couplet prônant la liberté sexuelle ou je ne sais quoi...
Enfin bref, on a vraiment le sentiment amer d'avoir raté un truc, d'avoir manqué ici ce qui aurait pu être pour Spike Jonze un second chef d'oeuvre à son actif.