Une série momifiée

La momie n’est, à mon sens, pas le thème que la Hammer a le mieux exploité. Plus pertinente quand il s’agit de traduire une ambiance gothique européenne que de faire dans l’exotisme, la firme avait réussi un très honnête « Malédiction des pharaons » mais elle bénéficiait alors de son trio magique (Fisher/Cushing/Lee). Habituée à exploiter les filons juteux (Dracula, Frankenstein, etc.), elle a voulu en faire autant ici mais sans jamais réussir à renouveler le thème.
Après le très terne « Maléfice de la momie », ce troisième et dernier effort s’entête à présenter le même schéma que les deux premiers films en déplaçant l’action en Egypte. Au-delà du fait qu’on peine à se sentir vraiment en Egypte en dépit de quelques plans réussis, on est face à un produit sans surprise et sans saveur. Les personnages caricaturaux peinent à susciter l’intérêt et le schéma narratif est trop balisé pour interpeler. L’ensemble est en outre très bavard et le mystère peu épais.
On ne s’ennuie pas mais on a la triste sensation durant tout le film de regarder une copie de ce que savait faire la Hammer. Ce n’est pas honteux, loin de là, mais cela reste très dispensable sauf pour les inconditionnels qui passeront sûrement un agréable moment.