Énième adaptation d'une nouvelle de Stephen King, Dans les hautes herbes n'est pas l'oeuvre la plus connue de l'auteur à succès à l'image des Shining, Simetierre ou encore Ca chapitres 1 et 2. L'écrivain connait un vrai succès ces dernières années entre ces multiples œuvres cinématographiques mais également à la télévision avec la série Castle Rock, dont la prochaine saison arrive très bientôt à la télévision. Netflix a bien compris l'enthousiasme autour de l'auteur et décide d'adapter un de ses récits. Un choix qui s'avère donc étonnant car on pouvait s'attendre à un roman peut-être plus populaire mais cela permet aussi de prendre plus de largeurs et donc plus de liberté pour le cinéaste en charge de son adaptation. Et c'est Vincenzo Natali qui est aux manettes, à qui l'on doit le fameux Cube. Ce dernier est un metteur en scène encore peu connu mais non dénué de talent lorsqu'il s'agit de s'attaquer à l'univers fantastique comme le prouvent plusieurs de ses films comme Cypher et Splice. Il est clair que celui-ci s'est fait plaisir avec cette adaptation de King, on y retrouve clairement sa patte, il parvient à instaurer une véritable ambiance sombre et mystérieuse dans ce film à l'histoire plus qu'intrigante. Plusieurs personnes vont se retrouver perdues dans un champ de hautes herbes et connaitre des péripéties qui vont monter crescendo jusqu'au dénouement. Au-delà de son scénario relativement simple, on retrouve un récit beaucoup plus psychologique qu'il n'y parait et cela plait au réalisateur. Il se retrouve en terrain connu et y met son savoir-faire, c'est indéniable, pour nous livrer un film d'ambiance. Sur ce point, c'est une vraie réussite. Mais l'inconvénient c'est de tenir 1h30 avec un postulat peut-être un poil trop limité. Car on sent bien que le film tente de tirer certaines scènes en longueur, parfois trop, pour nous emmener dans cette histoire alambiquée. Il y parvient en partie, la première demi-heure très réussie, on se demande bien vers quoi le film veut nous emmener. Mais cette première partie passée, on retrouve plus de classicisme jusqu'à vers son dénouement. Le film perd ainsi de son mystère au fur et à mesure mais il ne perd jamais le spectateur dans sa volonté d'emmener le spectateur autant que ses protagonistes dans ce labyrinthe psychologique grâce au talent de son metteur en scène notamment. Ce n'est certes pas le film de l'année mais il constitue un métrage bien fichu devant lequel on passe un bon moment.