Une anxiété labyrinthique

Aussi étouffant que fascinant, ce film où le familier bascule rapidement dans l’inexplicable (adapté d’une nouvelle de Stephen King et Joe Hill) transcende le simple thriller pour devenir une œuvre oppressante et viscérale, une métaphore de l’égarement humain face à l’inconnu.

Dans l'inextricable énigme végétal ou s'embarquent Becky et son frère cadet alors qu'elle est enceinte de 8 mois, les émotions, la tension, mais avant tout l'incompréhension prennent le dessus sur le rationnel et semblent inverser la temporalité des sentiments humains. L'énigme qui est au cœur de ce lieu surpasse tout intrigue énigmatique ordinaire lorsque toute certitude semble conspirer contre les visiteurs de ce troublants paysages, laissant s'éroder toute forme de confiance en l'homme.

Personne n'est en sécurité, pourtant sont ils véritablement en danger ?

Une intrigue épatante pour un récit palpitant incarnant tout ce que l'on aime retrouver chez Stephen King.

Chaque décision semble influencée par une force qui dépasse l’entendement humain, transformant leur quête de sortie en une lutte existentielle. Nous sommes poussés à repenser à la notion de choix, et au poids qu'ont de telles responsabilités et l’érosion de la confiance face à l’inconnu. Le film nous pousse à questionner nos instincts, nos perceptions et même notre foi en une logique universelle. Cette expérience immersive et troublante reste profondément hypnotique, nous laissant réfléchir sur ce que signifie vraiment "trouver son chemin".