Immersion au sein du plus grand abattoir d’Alger où les hommes vivent en huis clos, aux rythmes de leurs tâches et de leurs rêves…
Hassen Ferhani filme cette jeunesse algérienne qui rêve d’un monde meilleur mais qui reste fatalement bloquée dans l’Algérie d’hier et qui semble ne pas avoir évolué depuis qu’elle a regagné son indépendance depuis son époque coloniale avec la France.
Ils sont jeunes, ils ont la vie devant eux, ils sont l’espoir de la nouvelle génération et pourtant, leurs rêves et leurs espoirs sont remplis d’amertume. Ils parlent d’amour, de football et des filles (bien que totalement absente à l’écran). A les entendre parler, il a effectivement, comme le titre nous l’indique, un rond-point dans leur tête, à savoir des envies mais nulle échappatoire, aucune route toute tracée pour atteindre leurs rêves.
Je m'attendais à tout autre chose avec Dans ma tête un rond-point (2016), à savoir un documentaire dans la même veine que Saigneurs (2017) de Vincent Gaullier et Raphaël Girardot, qui était une remarquable mise en abîme au sein d’un abattoir. Sauf que là, il n’en est rien, puisqu’en réalité, le film met en lumière, non pas les conditions de travail des ouvriers mais leur état d’esprit, à savoir le désespoir et leur envie d’ailleurs. Si dans le fond, le sujet du film est très intéressant, dans la forme, je n’y ait pas adhéré, la faute à une mise en scène soporifique et contemplative.
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