Sur un scénario caractéristique des obsessions de James Elroy (la corruption et la rédemption), "Dark Blue" a surtout deux grandes qualités : montrer l'explosion des émeutes de Los Angeles avec une belle force - malgré le budget réduit du film -, et confirmer à quel point Kurt Russell peut être un immense acteur, dans la ligne directe d'un Gary Cooper peut-être... Malheureusement, quelques facilités scénaristiques et un final assez stupidement démonstratif, empêchent ce film plutôt honnête et courageux d'être le classique qu'il aurait pu devenir. [Critique écrite en 2004]