Dark Country par Mickaël Barbato
L'histoire est d'un déjà-vu assez phénoménal. Un couple fraîchement marié à Las Vegas prend la route pour traverser le désert la nuit, à la fraîche. Bien vite, il semble que la route n'est pas la bonne, alors ils rebroussent chemin et tombent sur un accidenté dont on a peine à croire qu'il soit encore en vie. Visage arraché, ventre ouvert etc, appétissant. Ni une ni deux, ils foutent le ramassis d'humain sur la banquette arrière et reprennent la route. Le reste se relève alors, plutôt bavard mais surtout semble bien connaître les nouveaux mariés...
Prod Nu Image qui lorgne plus que fortement sur La quatrième dimension sans pour autant arriver une seule seconde à installer un semblant d'ambiance mystérieuse. La faute à une réalisation trop m'as-tu-vu qui oublie qu'un mouvement doit suivre l'action ou la souligner, pas exister juste pour se la raconter. Belle idée aussi que d'installer l'action la nuit, quand on a un budget peau de zob, donc un éclairage cheapos. Les plans extérieurs sont donc tout moches, heureusement l'action dans la voiture rattrape la catastrophe, tournés en studio, donc en transparence, ce qui donne au film un certain cachet ancien pas dégueulasse. Mais on s'emmerde ferme, malgré l'apparition finale d'un Ron Perlman toujours bienvenue et qui a le mérite de surprendre dix fois plus que le twist qu'on devine dès le premier quart-d'heure.