La soirée se rattrape plutôt bien avec le documentaire Dark Star (non, pas le premier film fauché de John Carpenter) : l’univers de HR Giger, consacré à l’homme récemment décédé. Quand on aime le sujet du doc, difficile d’être déçu. De facture assez classique, le film oscille entre conversations face caméra de l’entourage de Giger, intimité, biographie… tout ça rempli d’humour, entre le chat Müggi III qui griffe une de ses ex-compagne et des fans hardcore qui pleurent en l’appelant maître et en se déshabillant devant lui pour leur montrer leurs tatouages, et de tendresse envers ce vieux grand monsieur qui a du mal à parler tellement il a l’air d’avoir du mal à respirer. Les connaisseurs n’apprendront pas grand chose de nouveau, mais rester en compagnie de ce monsieur pendant 1h30 n’est pas désagréable, malgré quelques lourdeurs assénées au public par un agent qui a l’air d’être tout droit sorti d’Une nuit en Enfer de Rodriguez. Ce dernier raconte que Giger est habité par quelque chose qui lui dicte ce qu’il doit peindre, comme s’il était un artiste maudit en communication avec un autre monde, Van Gogh contemporain. Foutaises, puisque ce que ce monsieur appelle inspiration divine (ou démoniaque en ce qui concerne Giger), n’est rien d’autre que du travail, de la passion et de l’acharnement… tout ce que Giger était. Si vous ne connaissez pas l’univers très particulier du monsieur, je vous invite sincèrement à aller le découvrir grâce à Google, qui connaît tout sur tout.
Tiré du journal de l'Étrange Festival de Paris : lire l'article entier sur mon blog...