Un super-héros que je ne connaissais pas ? Honte à moi !
Un généticien en pleine invention de culture de peau artificielle est involontairement pris dans le tourment d’un conflit financier entre le fisc et la pègre. Attaqué, battu, mitraillé, brûlé, défenestré, rafistolé et en partie dénervé dans un hôpital, puis auto-peaufiné par ses propres soins, il renait sous la forme d’un psychopathe défiguré et vengeur : Darkman.
Margé une influence évidente des ambiances des Pulp Magazines des années 50, et des traits de caractère et de look du Caméléon et de Cooperhead de l’univers Marvel des années 60, voici un autre mythe, original, du brave savant transformé en super-monstre redresseur de torts, reclus malgré lui dans sa monstruosité, et dont les actes de justice ne doivent leur modération relative que grâce à son ancienne personnalité.
Créé en 1990 par Sam Raimi, on y retrouve le mixage des sinistres Evil Dead et des flamboyants Spider-Man, joué par des encore jeunes premiers, Liam Neeson et Frances Mac Dormand. Hélas les successions de scènes clairement affichées dans l’excès, l’incohérence ou la clownerie lui cassent son potentiel et empêche de prendre le film au sérieux. On a pratiquement un cartoon porté à l’écran alors qu’on tient ici l’envergure sombre, brillante et violente d’un Sin City ou d’un Watchmen. J’attends un remake avec impatience.