Peyton Westlake, brillant généticien, vient de réaliser la synthèse des cellules de la peau. Sa femme, avocate, a pour client un constructeur immobilier, Louis Strack Jr, dont un document confidentiel vient de lui révéler les agissements douteux. Elle cache le document dans le laboratoire de son mari. Louis Strack Jr envoie des tueurs pour récupérer son bien. Le professeur est laissé pour mort mais il survit a ses horribles blessures. Défiguré, il réussit à se recomposer un visage, mais qui ne tient qu'une heure, afin d'assouvir sa vengeance.
DARKMAN est un excellent film de Série B réalisé par le grand Sam Raimi, réalisateur déjà connu à l'époque car à peine sortit des succès des EVIL DEAD. A la base, Sam Raimi voulait faire une adaptation du comics THE SHADOW, mais on lui a refusé les droits. Donc il créa son propre super-héros : Darkman, dans un film qui réunit le film de monstre (surtout s'inspirant du fantôme de l'opéra, ainsi que l'homme invisible) et le film de super-héros. Et ce Darkman est surtout une démo des films de super-héros que Raimi va réaliser une décennie plus tard, la trilogie SPIDERMAN.
L'histoire de ce film est très bonne, sur un généticien qui s'est fait mortellement agressé par des tueurs dont le chef réclame un document lui permettant de construire des immeubles pour en faire son propre empire. Mais il survit à ses blessures et devient un monstre qui va se construire des visages pour se venger. Le tout est donc très bon, mélangeant l'aspect film de monstre, le gothique et le film super-héroïque.
Le personnage principal est vraiment très bon et très bien interprété par Liam Neeson. Ce personnage est marquant de par son design monstrueux ainsi que son costume, et surtout de par sa folie qui a été augmenté après son réveil du coma, que ce soit la scène dans son nouveau labo, ainsi que la scène délirante où il agresse un membre de la fête foraine pour obtenir un éléphant rose. Et son histoire arrive à être également touchante surtout de par sa condition de monstre et sa relation avec sa petite amie. Et il est aussi marquant pour ses capacités, surtout en changeant de visages pour tromper ses adversaires.
Et on est ici dans un prémices de ce que Sam Raimi fera plus tard avec Spiderman, avec des moments super-héroïque comme une scène de vol où il est agrippé sous un hélicoptère, ainsi que quelques plans comme le passage où il est sur le toit avec les gargouilles. Et l'histoire de Darkman se rapproche également de celui du Docteur Octoppus dans SPIDERMAN 2, avec le scientifique devenu un monstre et qui va se réfugier dans un nouveau labo isolé.
Et l'action est très fun, surtout la grosse scène d'action avec l'hélicoptère.
Et la réalisation de Sam Raimi est très bonne, assumant le côté kitch et cartoonesque qui est la patte du réalisateur. Les effets spéciaux ont leur charme kitch bien que mal vieilli, et le réalisateur nous offre des scènes visuelles délirantes avec l'image qui se décompose, surtout durant les moments où le personnage pète un câble. Et on a également la scène à l'hôpital avec la scène visuelle de la transformation, que Raimi reprendra pour le premier SPIDERMAN.
Et la musique de Danny Elfman est très bonne.
Une excellente Série B cartoonesque qui est une démo de la future trilogie SPIDERMAN.