Deuxième film de Jaume Balaguero, « Darkness » s'inspire en grande partie d' « Amityville » tout en tendant un hommage, ou du moins un clin d'oeil, à « Shining » de Kubrick. Le réalisateur espagnol reprend grosso modo un thème similaire à celui de son précédent film « Los sin nombre » (les expériences ésotériques) mais range clairement celui-ci dans la catégorie surnaturelle. Malgré, encore une fois, un début légèrement poussif, « Darkness » se laisse plutôt bien suivre, jouant avec plus ou moins d'habileté sur la peur du noir. On sent également une légère progression dans la réalisation ainsi que dans la direction des acteurs. On reste tout de même encore un peu loin du degré de maîtrise et d'angoisse des « Autres » d'Amenàbar mais Balaguero apporte tout de même une pierre non négligeable dans la construction du cinéma d'angoisse espagnol moderne, tout en affirmant un style bien particulier. Une confirmation, certes, une grosse progression, pas vraiment.