---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série de critique. Tu es ici au dix-septième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici : http://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux aller directement au deuxième paragraphe. Bonne soirée. --


Le film de ce soir m'a laissé perplexe. Et si je me trompais ? Et si mon nouvel état ne me plaçait pas au sommet de la chaîne alimentaire comme le suggère le reste de ceux que j'ai ajoutés à mes connaissances, mais au contraire tout en bas ? Si nous n'étions qu'une espèce parasite, entièrement dépendante de celle dont nous descendons ? Et si l'immortalité était dangereuse ?
Donc j'ai regardé Daybreakers. Après la suite de super-stars du film de vampire que je m'étais infligé au nom de la science et de la médecine, celui là était le petit inconnu de la liste. Non pas que son casting ne fasse pas saliver (Ethan Hawke, Willem Dafoe), mais son titre n'avait pas retenu mon attention, on ne me l'avait pas cité des dizaines et des dizaines de fois comme un film a voir absolument, comme un énorme blockbuster, ni, non plus, comme un énorme navet. Non, on ne m'en avait en fait jamais parlé. Je suis donc partie, pour la première fois du mois, sans a-priori sur mon traitement journalier.


Et dans l'ensemble, j'ai une nouvelle fois été agréablement surprise. Déjà et principalement parce que le concept de base est génial. C'est novateur (du moins parmi la liste de film que j'ai vu dans le reste du mois), c'est bien amené (le générique révèle subtilement de quoi il va être question, et est au passage aussi beau que bien composé), et l'histoire qui en découle ne déçoit pas. C'est purement subjectif et je ne sais même pas pourquoi, mais le scénario me fait quand même malgré tout un petit effet de téléfilm. Peut être sur la conclusion, un peu facile et bâclée, comme si ils n'avaient pas eu la demi-heure supplémentaire nécessaire pour bien clore l'histoire. C'est dommage. Les personnages sont accrocheurs et on survole un peu tous les thèmes qu'on a vu précédemment : le mal-être de causer du mal à l'espèce qu'on étaient avant, le choix de l'immortalité, la vie nocturne, l'impossibilité de grandir, etc. Cela dit, le film va plus loin sur de nombreux sujets : Il faut des voitures hermétiques au soleil, il faut du sang dans le café, il faut des entreprise "agricole" qui produisent le sang en grande quantité, il faut une armée, et qu'est ce qui se passe si un vampire boit son propre sang ?, et pourquoi s'emmerder avec des pieux dans le cœur quand on peut les tirer avec une arbalète ? Et pourquoi tergiverser pendant des heures sur les moyens de tuer un vampire quand il suffit de les exposer au soleil ? Et surtout : Qu'est-ce qu'on fait quand la quasi-totalité de l'humanité s'est transformée et qu'il n'y a plus d'humain à boire ?
Visuellement, c'est très convenable, les décors sont bien pensés, futuristes mais pas trop, seulement sur les éléments qui auront besoin de changer dans un monde comme celui-ci. La colorimétrie est intéressante, je n'ai rien à redire sur les cadres et le montage sauf (mon petit coup de gueule quotidien, ça devient une habitude) : Il faut arrêter avec les jump-scare. Certes, ils sont très bien fait, bravo, j'ai sursauté à chaque fois. Mais heu... Pourquoi ? Et pourquoi des chauve-souris ? Au début je pensais que c'était des vampires transformés, mais en fait non, on comprend bien qu'ils n'ont pas ce pouvoir. On a juste trois chauve-souris qui nous sautent à la gueule dans les moments de calme... Pour rien. C'était pour réveiller les spectateurs ou bien ? Parce que au début j'avais bien pensé que c'était peut être un film d'horreur, mais en fait pas tellement, donc... Pourquoi ? C'était quoi l'idée avec ça ?


Je n'ai pas grand chose de plus à dire, c'est un bon film dont le contexte de base soulève des questions intéressantes et dont l'histoire est accrocheuse, malgré les vingts petites minutes qui manquent à la fin pour bien conclure. Je vais juste conclure quant à moi sur un fait un peu rigolo que j'ai remarqué : Le film sort deux ans après Twilight, premier du nom. Pour revenir sur ce film, ce n'est pas le film de vampire du siècle pour ce qui est de sa qualité, mais son succès est tel que ce n'est pas saugrenu de placer les autres films de vampire chronologiquement par rapport à lui. Bref, deux ans après, sachant qu'un deuxième opus est sorti aussi entre temps, que le troisième sort la même année... bref, on est en pleine période Twilight. Alors je trouve amusant que le vampire principal de Daybreakers s'appelle Edward, que celui-ci soit "végétarien" (au sens ou l'entend Twilight), et qu'il en pince un peu pour une humaine. Et mes doutes ont été levé quant à l'éventualité d'une simple coïncidence quand le "ta peau est si chaude" du vampire de Daybreakers vers son humaine fait joliment écho au "ta peau est si froide" de l'humaine de Twilight envers son vampire. Et il n'y a pas de moquerie dans ces références, juste un clin d’œil bien placé quand d'autres en font à Dracula et à Nosferatu. 
Zalya
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le 29 nov. 2016

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