Revu 12.11.2018 (à la hausse)
Salle, présenté par Claire Atherton (monteuse du film).
Travelling latéral comme impossibilité ou désir de travelling avant.
Voix off : apparition d'une disparue, inconnue silencieuse, à une autre, hantée.
04.03.2016 (salle)
On commence par deux ou trois personnes. Un frère cadet parle de son frère aîné, et déjà l'interview a des airs de drame cinématographique : mais ici, le désert, la faim et la soif qui ont probablement fait mourir son frère ne sont vus qu'en imagination.
Première partie du film du côté mexicain, de l'attente, de la misère, puis seconde du côté du "rêve" ou de la mort.
Akerman, entre les rencontres diverses, filme les espaces soit avec des plans fixes, soit en longeant les frontières, comme un animal rôdant ou un homme calculant, cherchant la faille dans le mur. Et surtout, elle le fait aux heures adéquates. Le soir et le matin pour le moment où les rêves d'une vie meilleure s'incarnent ou se réactivent, la nuit pour le moment où il faut passer à la réalisation de ce rêve, à l'action, avec tout le danger que cela comporte.
Simple et parfaitement vu : un panneau "dead end" qui titube sous les assauts du vent, suivi du mur frontalier (choisi cette fois dans la lumière de l'après-midi), dont l'ombre courant dans le cadre fait une lame noire et terrible.
Des travellings-séquences qui sont comme des drames cristallisés de la situation créée par la création de ce mur, par une Amérique qui réagit au 11 septembre...