Programmée pour gagner

Un médecin allemand, ancien nazi, entraine sa fille adoptive dans le but d'en faire une athlète supérieure à toutes aux Jeux Olympiques de 1980. Et peu importe si sa santé en dépend.

Au départ, Goldengirl était un projet de télévision destiné à être diffusé après les Jeux Olympiques de 1980, à Moscou. Sauf que dans la réalité, ces Olympiades vont être boycottées par les Etats-Unis, rendant caduque ce qui sera en fin de compte une réalité alternative. Et le film un échec en salles. Mais malgré ce contexte, je trouve qu'il a des qualités, ne serait-ce que dans la découverte sur grand écran de Susan Anton, ancienne mannequin et actrice de séries qui est très convaincante en coureuse modifiée en quelque sorte, et qui va devenir peu à peu une machine à gagner, programmée pour remporter au moins 3 médailles, et elle va être le cible de sponsors plus ou moins douteux, dont l'un d'entre eux est joué par James Coburn.

Malgré la grande beauté de l'actrice, qui ressemble d'ailleurs à Farah Fawcett avec son brushing, le réalisateur n'en profite pas pour la filmer de manière perverse, à savoir la montrer nue, si on excepte les quelques plans de l'introduction où, habillée en une sorte de maillot une pièce, elle s'entraine inlassablement à un démarrage canon pour ses courses.

Le projet même du film, initialement pensé pour la télévision, excuse la réalisation qui est d'une grande platitude, jusqu'à suggérer des stocks shots qui donnent l'impression que la partie sportive est filmée à Moscou ainsi que le rôle cliché de Curd Jurgens en médecin, mais dans la nouvelle ère des 80's qui va montrer la magnificence du corps, Goldengirl fait office de pionner dans le genre.