Les hommes rêvent d’enfermer les femmes dans les couvents — les vieilles, les moches, les folles, les putes, toutes celles-là, débarrassez le plancher et qu’on ne vous revoie plus jamais.
Les hommes rêvent d’être capables de transfigurer les femmes — de bouleverser le cours de leurs vies d’un coup de bite magique, de construire ou de casser leur image, de leur être indispensables.


Ici, les femmes (Esther, la jeune fille qui effectue une retraite, la sœur plus ou moins silencieuse) choisissent le couvent. Pour la durée qu'elles veulent, pour les raisons qu'elles veulent.
Ici, les femmes construisent leur image. Détacher ses cheveux en sachant que c'est bof bof sanitairement, rejoindre un homme en sachant qu'aux yeux des autres l'amour c'est niais et qu'une femme devrait être inaccessible et ne rien avoir à foutre de ceux qui s'en foutent d'elle, danser toute seule (incroyable scène, j'étais crispée de peur que ce soit gênant ou que ça tourne mal, et j'ai été bluffée), disparaître à tout jamais de la face visible du monde, du pareil au même.
Ici, le sexe, consenti ou pas, ne définit pas une femme.
Merci Anna Cazenave Cambet pour ton film. <3 Même si, contrairement à ce que tu as dit, je trouve qu'Esther, la protagoniste principale subit passivement une partie de ce qui lui arrive, l'histoire que tu nous racontes rappelle à tout instant que ce n'est pas une fatalité, qu'on peut se tromper, errer, que ce n'est pas grave, et qu'il est toujours possible de recommencer.
Merci pour ton implication, ça me fait toujours chaud au cœur de voir des artistes qui défendent autant leurs œuvres et qui ont autant de bonnes idées qui me donnent de la force et de l'inspiration, surtout en tant que femme. Je suis heureuse d'être la contemporaine d'artistes comme toi.
Je vais prendre un réel plaisir à suivre ta carrière ainsi que celle de Tallulah Cassavetti, tout aussi talentueuse.... La sororité c'est trop chouette appelez-moi quand vous voulez pour une collab
Merci pour les portraits de marginaux parisiens, qui sont tous peints sans mépris ni jugement dans leur humanité la plus touchante.
Merci pour le monologue et pour la scène nocturne dans le couloir (ou la mer) aussi <3

Dolorhaze
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Films vus au cinéma et souvenirs

Créée

le 3 juil. 2021

Critique lue 288 fois

2 j'aime

Dolorhaze

Écrit par

Critique lue 288 fois

2

D'autres avis sur De l'or pour les chiens

De l'or pour les chiens
Agyness-Bowie
7

Critique de De l'or pour les chiens par Agyness-Bowie

De L'Or Pour Les Chiens nous fait suivre Esther, ce qui signifie (pour faire court) "cachée", mais aussi la myrte, dont la forme d'étoile nous renvoie au grec : aster, "étoile", c'est beau ? Esther...

le 22 juin 2021

7 j'aime

De l'or pour les chiens
Assurément
10

De l'or pour les miens

J’ai eu la chance de le voir en avant-première avant que les règles culturicides du deuxième confinement ne reportent sa sortie. De l’Or pour les Chiens est un très, très beau film. Déjà, sur la...

le 17 mai 2021

7 j'aime

1

De l'or pour les chiens
JorikVesperhaven
3

Un récit d’apprentissage atone, anecdotique et scindé en deux parties qui ne se répondent pas.

C’est dur à dire mais ce premier film s’apparente à un coup d’épée dans l’eau tant il n’offre rien de nouveau, de palpitant, de captivant ou d’intéressant. L’histoire d’une jeune fille entre...

le 12 nov. 2020

5 j'aime