Les hommes rêvent d’enfermer les femmes dans les couvents — les vieilles, les moches, les folles, les putes, toutes celles-là, débarrassez le plancher et qu’on ne vous revoie plus jamais.
Les hommes rêvent d’être capables de transfigurer les femmes — de bouleverser le cours de leurs vies d’un coup de bite magique, de construire ou de casser leur image, de leur être indispensables.
Ici, les femmes (Esther, la jeune fille qui effectue une retraite, la sœur plus ou moins silencieuse) choisissent le couvent. Pour la durée qu'elles veulent, pour les raisons qu'elles veulent.
Ici, les femmes construisent leur image. Détacher ses cheveux en sachant que c'est bof bof sanitairement, rejoindre un homme en sachant qu'aux yeux des autres l'amour c'est niais et qu'une femme devrait être inaccessible et ne rien avoir à foutre de ceux qui s'en foutent d'elle, danser toute seule (incroyable scène, j'étais crispée de peur que ce soit gênant ou que ça tourne mal, et j'ai été bluffée), disparaître à tout jamais de la face visible du monde, du pareil au même.
Ici, le sexe, consenti ou pas, ne définit pas une femme.
Merci Anna Cazenave Cambet pour ton film. <3 Même si, contrairement à ce que tu as dit, je trouve qu'Esther, la protagoniste principale subit passivement une partie de ce qui lui arrive, l'histoire que tu nous racontes rappelle à tout instant que ce n'est pas une fatalité, qu'on peut se tromper, errer, que ce n'est pas grave, et qu'il est toujours possible de recommencer.
Merci pour ton implication, ça me fait toujours chaud au cœur de voir des artistes qui défendent autant leurs œuvres et qui ont autant de bonnes idées qui me donnent de la force et de l'inspiration, surtout en tant que femme. Je suis heureuse d'être la contemporaine d'artistes comme toi.
Je vais prendre un réel plaisir à suivre ta carrière ainsi que celle de Tallulah Cassavetti, tout aussi talentueuse.... La sororité c'est trop chouette appelez-moi quand vous voulez pour une collab
Merci pour les portraits de marginaux parisiens, qui sont tous peints sans mépris ni jugement dans leur humanité la plus touchante.
Merci pour le monologue et pour la scène nocturne dans le couloir (ou la mer) aussi <3